Les travaux communautaires (Salongo) sont en disparition à Durba dans le Haut-Uelé. Cela malgré l’instruction de l’administrateur du territoire portant sur l’exécution ou mieux la tenue de ces travaux communautaires chaque vendredi dans l’avant-midi (7-10 h locale).
À travers le Salongo impliquant les habitants, les autorités compétentes visent à lutter contre l’insalubrité. Chaque habitant ou du moins un membre du ménage doit assainir soit l’avenue devant sa parcelle, soit participer aux mêmes travaux d’assainissement dans un endroit indiqué par son chef. Les déchets et les ordures constituent tout de même l’un des problèmes environnementaux en défaveur de la vie humaine.
Le chef du village Drati Grégoire Yeka Yeyeye en connait l’utilité. Selon ces explications, ces travaux doivent d’un point donné pour au minimum atteindre un milieu public.
Contrairement aux jours passés, certains habitants manquent à l’appel au moment de l’exécution de ces travaux. Certains d’entre eux préfèrent donner de la contribution financière pour la motivation de plus actifs qui doivent travailler doublement, renseigne notre source.
D’autres encore se privent de toutes ces exigences civiques et préfèrent jeter des tas de leurs déchets ménagers et canaliser les eaux sales de leurs domiciles chez leurs voisins sans le moindre souci sur les conséquences qui peuvent en découler.
Les conséquences sont légion
Certains habitants interrogés ce jeudi 24 avril par notre rédaction, interpellent la « conscience collective » pour décanter cette situation.
« Le non-respect des travaux communautaires est source des maladies telles que le paludisme, le choléra, la fièvre typhoïde, il engendre même la haine et des conflits entre familles et conduit à la mort », explique une habitante rencontrée au marché central de Durba.
Ces habitants soulignent que la mauvaise gestion des eaux usées et des déchets est un problème majeur qui divise plus d’un habitant de la cité minière de Durba.
Implication de certains cadres de base.
Pendant ce temps, les habitants de Duembe en particulier et ceux des autres quartiers de Durba sont sensibilisés sur les dangers sanitaires qu’engendre la mauvaise gestion des déchets et sur le changement de mentalité par l’ONGD CODIC (Coopérative pour le développement intégral au Congo).
Affirmation de l’un des cadres de cette structure au cours d’une interview exclusive accordée à buniaactualite.cd. Il ajoute que pour le quartier Duembe, les cas de récidive sont transférés à la police de proximité du quartier où ses auteurs subissent la rigueur de la loi.
« Pour bien gérer les déchets à Duembe, les travaux communautaires sont exercés régulièrement ou chaque jour et non une fois comme le souhaite le communiqué de l’administrateur du territoire », fait-il savoir.
Pour sa part, le chef du quartier Duembe distribue des jetons aux habitants pour marquer leur participation dans l’exécution des travaux communautaires malgré les difficultés auxquelles ils font face, surtout liées au manque de matériels d’évacuation.
Roméo Patient Lokana