Une femme a été retrouvée morte étranglée dans la nuit du samedi 19 août 2023 au village Dd’achuti du groupement Lopa, en chefferie de Bahema Baguru. Les circonstances « pénibles » ayant entouré sa mort suscitent la colère et l’indignation dans cette entité du territoire de Djugu, en province de l’Ituri.
Une mort cruelle
Madame Charlotte, la cinquantaine révolue, s’est rendue dès les premières heures du samedi, comme dans ses habitudes, à son champ en vue d’assurer sa survie, car dépourvue de toute assistance. Contrairement aux autres jours, en début d’après-midi, elle ne s’était plus retournée à son domicile. Du coup, les recherches ont été lancées par des habitants.
“ Elle était recherchée pendant la journée, ce n’est que vers 20:00 qu’on découvre sa dépouille en brousse étranglée avec son pagne et des traces de coup au visage. Très triste vraiment ”, regrette un notable du coin, dans un message transmis à buniaactualite.cd
Les premiers éléments d’enquêtes révèlent qu’elle a été d’abord séquestrée durant une bonne partie de la journée avant que le pire ne survienne. Battue, violée, puis étranglée, c’est de cette manière cruelle qu’elle aurait vécu ses derniers instants sur terre.
“ Elle était vraiment âgée… On ne comprends pas pourquoi des gens peuvent faire subir cet acte cruel à une femme qui n’avait plus de force ”, s’indigne monsieur Chau, chef du groupement Lopa, joint au téléphone ce dimanche matin.
La vigilance exigée
Jusque-là, les auteurs de cet acte odieux demeurent introuvables et ne sont pas encore identifiés. Pendant ce temps, le commandant de la Police nationale congolaise (PNC) dans la région est sur le point d’ouvrir une enquête officielle.
Révolté, le chef de cette entité du territoire de Djugu souhaite l’arrestation de ces présumés criminels. Pour y arriver, le chef Chau Lopa insiste sur la collaboration de sa population.
“ La population doit briser le silence et la peur. Si vous êtes au courant d’une situation louche, il faut dénoncer. Si les auteurs ne sont pas arrêtés, ils risqueraient de se croire comme des intouchables. Les présidents des jeunes et chaque habitant de ma cintrée doivent s’investir pour dénoncer tout cas suspect ”, a-t-il martelé.
Selon cette autorité coutumière, c’est pour la troisième fois que des évènements similaires surviennent dans son entité dans un laps de temps. “ Les jeunes doivent cesser la consommation d’alcool et des drogues… Ça peut aussi désorienter le cerveau ”.
David Ramazani