Depuis quelques semaines, la ville de Beni fait face à de nombreux cas de banditismes qui secouent cette agglomération de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Des bandits qui volent, tuent et même violent.
Mais qui sont-ils ?
Des “voyous” manipulés par des politiciens récemment nommés par le président Tshisekedi. C’est ce qu’a estimé le commandant de la Police nationale congolaise (PNC) ville de Beni. C’était lors d’une récente interviewe accordée à la presse locale.
“ Ce sont des mains noires des politiciens et des gens qui étaient nommés par le chef de l’Etat pour être des maires et des bourgmestre qui créent des actes de sabotage pour dire non à l’état de siège et qu’eux commencent leurs activités ”, avait déclaré le Commissaire Supérieur Principal Kahuma Lemba Jean-Fabien.
Des déclarations très contestées par la société civile de Beni qui avait estimé qu’il ne s’agit pas à l’autorité urbaine de porter des accusations mais de donners des solutions.
Pourtant la population crie chaque fois pour dire qu’il s’agit des hommes en uniforme et des véhicules qu’ils utilisent souvent.
Tenez par exemple à Masiani, tout comme à Tamende passant par Malepe, des jeunes passent leurs nuits à la belle étoile autour du feu pour la “ vigilance nocturne ” dans les quartiers. Selon leur témoignage, ils affirment avoir vu un véhicule de la marque Land-Cruser après un cambriolage. Mais malgré leurs efforts, ils n’ont pas pu le stopper.
Des coups de balles et indices militaires
Toutefois, des coups de balles sont entendus quasiment chaque soir où il y a cambriolage. Madame Victorine a été visitée par ces cambrioleurs la nuit du samedi au Dimanche dernier. Une expérience malheureuse “très traumatisante” pour elle est ses enfants sérieusement agressée par ces hommes armés. Difficile pour elle de décrire exactement ces hors-la-loi, mais tout ce qu’elle se souvient, ils étaient habillés en uniforme des services de sécurité.
Face à ces allégations, le numéro un de la police à Beni a, dans la même interview, fustigé le fait qu’étant dans une zone opérationnelle, qu’il soit possible de trouver des indices et tenues militaires en cascade dans la région de Beni, ce qui ne signifie pas forcément qu’il s’agirait des hommes de la police ou de l’armée régulière.
“ Vous êtes sans ignorer que nous sommes dans une zone opérationnelle, il y a des inciviques et des personnes a tout genre, des tenues qu’on vole, des gens qu’on tue pour récupérer les uniformes (…) Qui sera en mesure de déterminer c’est tel ou tel ?” s’interroge-t-il.
Signalons que ces opérations de cambriolage systématique des maisons des particuliers continuent à déstabiliser la quiétude de la population locale. Les autorités locales moins encore les jeunes n’ont déjà trouvé une “ solution palliative ”.
Difficile donc de savoir qui fait quoi et pourquoi ?
Samuel Isenge