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    Suite à la montée de l’insécurité à Djugu et Mahagi ces derniers mois, jeudi 04 juin 2020 dernier, Fatou Bensouda, procureur de la Cour Pénale internationale (CPI) annonçait la possibilité d’enquêter sur les crimes relevant de la compétence de la CPI, en Ituri. Une annonce qui semble ne pas faire l’unanimité dans l’opinion publique.

    Pour un cadre du parti politique, Union des patriotes congolais (UPC), « les peuples victimes doivent être sauvés, ils doivent recevoir une promesse de sécurité et une promesse de justice, mais pas une justice honteuse et une enquête fantaisiste de la CPI » déclare Bahigwa Djombu Roméo.

    Dans un point de presse tenu ce lundi 08 juin au chef-lieu de l’Ituri, Bunia, cet acteur politique est très critique sur l’impact des actions de cette cour, dans une province où l’insécurité bat son plein.

    « L’échec de la CPI dans son appréhension des crimes commis entre 2002 et 2003 et surtout la fantaisie de ses enquêtes et la mauvaise interprétation des faits ont encouragé les criminels de l’époque aujourd’hui encore plus déterminés » ajoute-t-il.

    Avant de poursuivre :
    « La CPI, même après amendement ne pourra juger que quelques hauts responsables. Ce qui est déjà compliqué pour une organisation mal structurée comme la milice de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ».

    C’est pourquoi, conclu ce membre du parti politique de Thomas Lubanga, ex condamné de la CPI, « la création d’un tribunal spécial pour l’Ituri reste le mieux approprié ».

    Depuis 2017, la milice CODECO a intensifié ses atrocités à Djugu et Mahagi, où plusieurs civils ont été tués, outre le déplacement massif de la population. En dépit de la condamnation, il y a quelques mois, de certains membres de ce groupe armé par la justice congolaise, cette milice demeure encore active.

    David Ramazani

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