Dans une interview accordée à nos confrères de radio Okapi, le gouverneur de province de l’Ituri n’écarte pas la possibilité que son gouvernement prenne en charge l’alimentation du chef rebelle Ngadjolo et ses hommes comme ce dernier l’a exigé, pour qu’ils arrêtent les attaques contre les populations civiles et les forces de l’ordre, en attendant la mise en place du processus de leur reddition.
« Les assaillants de Ngadjolo ont manifesté la volonté de se rendre à travers 3 groupes, nous leur demandons de continuer en tout cas à exprimer leur bonne foi qui est celle de se mettre dans un site de regroupement » explique l’autorité provinciale, précisant cependant qu’à ce stade, les conditions de reddition posées par Ngadjolo, notamment l’amnistie, la reconnaissance des grades et autres, ne sont pas à l’ordre du jour.
« La première phase c’est d’abord un pré-cantonnement et les questions de survie des assaillants pour qu’ils n’aillent pas saccager les villages » confie Jean Bamanisa, avant affirmer que « le gouvernement provincial peut penser à leur alimentation » tout en émettant cependant des réserves par rapport à leur nombre et à leur emplacement.
« Nous ne savons même pas où est ce qu’ils se localisent exactement et à combien ils sont » conclu le chef de l’exécutif provincial.
Un comité est mis en place pour poursuivre les négociations avec cette milice responsable de plusieurs centaines de morts en territoire de Djugu depuis décembre 2017 ainsi que d’un déplacement massif de la population, affirme la même source.
La Rédaction