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    La série d’activités du mois de mars, consacré à la femme, se poursuit en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Déjà engagées, des femmes humanitaires interpellent les autres pour aboutir à un « changement positif ».

    Le week-end dernier à Bunia, le bureau terrain de la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) en collaboration avec les femmes humanitaires de l’Ituri ont été au centre d’organisation d’une activité diversifiée.

    D’abord, une marche de santé, suivie d’une conférence débat axée sur le thème : « oui aux nouvelles technologies numériques pour la promotion de la paix et de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille en Ituri ». La Remise des enveloppes à quelques survivantes, était aussi de la partie, outre d’autres activités récréatives.

    L’objectif est d’organiser une activité qui démontre l’unité et la solidarité de toutes les femmes travaillant dans le monde humanitaire sans distinction ”, a indiqué madame Sandra Mbaya représentante des femmes humanitaires.

    Lors de cette activité, plusieurs personnalités ont pris la parole. C’est le cas du numéro 1 de la PNC en province de l’Ituri qui a, au cours de son intervention, dressé un tableau sombre de la représentativité féminine dans les hautes fonctions au sein de l’armée et de la police.

    Pour l’instant, la situation de la femme dans la Police et dans l’armée est déficitaire. A la police nous n’avons que 3 femmes générales. Sur les 26 provinces, nous n’avons même pas une seule femme commissaire provinciale ”, a-t-il expliqué.

    Une façon pour le commissaire divisionnaire adjoint Ngoy Sengelwa d’interpeller la conscience de chaque membre de la communauté en exhortant les jeunes filles brillantes à rejoindre l’armée régulière et la Police.

    De son côté, le chef de bureau de la MONUSCO en Ituri a estimé qu’il y a encore des progrès à faire dans le volet du respect des droits des femmes.

    Il ne s’agit pas d’aller conquérir des droits, mais il s’agit de demander à tout un chacun de respecter les droits des femmes de la même manière qu’on respect ceux des hommes ”, a dit Karna Soro.

    Revenant sur la thématique principale de la journée en province, il a rappelé la disparité entre les hommes et femmes pour ce qui est d’accès à l’internet.

    On se rend compte que sur les réseaux sociaux, les femmes représentent une vulnérabilité particulière. C’est donc pour cela que tout doit être mis en œuvre pour qu’il ait de plus en plus des femmes qui travaillent dans ce domaine ”, a-t-il indiqué avant de rappeler la nécessité d’encourager “ nos petites sœurs à travailler dur dans les matières scientifiques, à devenir des ingénieures. Il nous faut plus des femmes dans les domaines techniques ”, a-t-il souhaité.

    Face à tous ces défis, la représente des femmes humanitaires en province de l’Ituri s’est beaucoup plus attardée sur des messages plus au moins à caractère interpellatif.

    Quoique vous fassiez, soyez différentes. N’essayez pas d’imiter les hommes, ayez plus d’ambitions. Soyez persévérantes, ayez confiance en vous. L’excellence, est la meilleure façon de vaincre le sexisme, mais il ne faut pas craindre l’échec pour autant ”, a exhorté madame Sandra Mbaya.

    Des humanitaires, femmes ou hommes, font face à plusieurs difficultés pour accéder dans certaines zones de l’Ituri plongées dans l’insécurité. Malgré cela, ils sont quasiment les premiers à intervenir pour amener les assistances humanitaires aux vulnérables, dans une province ayant beaucoup de déplacés de geurre.

    David Ramazani

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