Les déplacés de guerre hébergés au site de Tshere à près de 10km à l’ouest de Bunia déplorent leurs conditions d’hébergement. Un reporter de buniaactualite.com qui les a rencontré fait état de plusieurs mois passés sans assistance humanitaire, causant la mort de plus de 9 enfants suite à la famine.
Estimés à plus de 720 ménages, ces déplacés tournent leur regard vers l’ONG Caritas pour décanter cette situation.
« Nous avons passé presque 9 mois sans assistance, actuellement nous manquons quoi manger et surtout les plus vulnérables comme les personnes vivant avec handicap et celles de troisième âge. Les enfants meurent suite à la malnutrition, certains ménages manquent des abris, pas d’accès aux soin médicaux…Nous demandons à nos autorités mais aussi aux humanitaires de nous venir en aide » explique l’un d’entre eux.
Interrogée à ce sujet, Caritas qui gère ce site, reconnaît les faits. D’après Rodolphe Ndjango, le chargé de projets de gestion des sites au sein de cette organisation catholique, le problème réside au niveau des partenaires humanitaires.
« Les interventions humanitaires demeurent dans le site, si ces déplacés se plaignent beaucoup plus, c’est par rapport à l’assistance en vivres. Il y a un bout de temps que ce site ne reçoit plus l’assistance mais nous en tant que gestionnaires, nous avons joué pleinement notre rôle d’identifier les besoins non couverts dans le site et les partager avec les autres instances humanitaires pour la mobilisation des ressources » a-t-il fait savoir.
Signalons que la gestion des différents sites des déplacés internes, dont le nombre est estimé à plus de 70 à travers l’Ituri, devient de plus en plus difficile suite à l’augmentation des personnes qui fuient les atrocités commises par les groupes armés opérant principalement dans les territoires de Djugu et Irumu.
Marcus Jean Loika