C’est finalement ce samedi 31 octobre 2020 qu’il ya eu lancement officiel de l’opération de démobilisation et désarmement de la milice dénommé Force de résidence patriotique de l’Ituri FRPI à Karatsi, village situé en chefferie de Walendu Bindi, à plus de 60km au sud de Bunia en territoire d’Irumu.
Le ministre provincial de la santé qui a représenté le gouverneur de l’Ituri à cette cérémonie confirme la nouvelle à buniaactualite.com indiquant qu’au premier jour, trois activités étaient à l’ordre du jour.
Il s’agit notamment de la cérémonie de l’acte d’engagement pour la concrétisation de l’accord entre la milice et le gouvernement congolais, l’échantillon de démobilisation et la remise symbolique de quelques armes par le milliciens FRPI.
« On a commencé à recevoir les premières armes qu’on à remis aux FARDC et puis les miliciens sont passés dans le centre où ils vont passer nuit. Ce soir ils vont partir de Karatsi à Kazana. Tout est déjà préparé pour les recevoir » a expliqué le ministre Patrick Karamura joint au téléphone.
Selon la même source, pour ce premier jour, une trentaine de milliciens FRPI sur plus de 1.000 attendus ont déposé les armes, y compris des AK-47 et quelques mortiers.
C’est depuis le 28 février dernier que le très attendu accord de paix entre cette milice ayant opéré dans la zone depuis plus de 18 ans et les autorités congolaises avait été signé, mais sa concrétisation a toujours posé problème.
Les rebelles ont souvent exigé comme préalable à tout début du désarmement, la promulgation par le gouvernement congolais d’une loi d’amnistie qui les protège des poursuites judiciaires suite à tous les crimes commis durant leur decenie d’exactions contre les populations civiles.
De l’autre côté les autorités congolaises ont également demandé aux milliciens d’écarter de leurs rangs tous les enfants de moins de 18 ans avant d’entamer leur processus de démobilisation et réinsertion sociale.
Ce début que d’aucuns qualifient de « timide et incertain » du désarmement de la FRPI alors que tous les préalables évoqués ci-haut ne sont pas encore réalisés paraît cependant comme un tournant dans le processus de pacification de la contrée, alors que par le passé, plusieurs efforts similaires se sont toujours soldé par un échec.
Constant Sam Bagalwa