Le bureau central de la zone de santé d’Uvira alerte que 311 cas de choléra, dont deux décès, ont été enregistrés en l’espace d’un mois dans la zone. Cette situation inquiétante et critique serait liée au manque d’eau potable dans cette ville du Sud-Kivu et à la mauvaise gestion des déchets par les habitants, a indiqué mercredi18 octobre la même source.
La rupture intempestive de fourniture d’eau potable dans la ville a poussé certains habitants à consommer l’eau du lac Tanganyika ou des rivières. Depuis le mois de septembre dernier, on peut observer des longues files des gens se diriger tôt le matin vers le lac Tanganyika pour puiser de l’eau, et d’autres vers les rivières Kavimvira, Mulongwe et Kalimabenge.
Le chargé de communication au bureau central de la zone de santé d’Uvira, Jaime Saidi, déplore par ailleurs le non-respect des mesures d’hygiène et d’autres pratiques familiales, qui exposent les habitants au cholera.
Il s’agit notamment du fait que les habitants profitent de la pluie pour se débarrasser de certains déchets ménagers qu’ils jettent dans les caniveaux. Ces déchets sont ensuite emportés par les eaux sur les voies publiques ou vers le lac Tanganyika.
Grâce à l’appui des partenaires, le médecin chef de zone, Panzu Nimi, de son coté, dit avoir placé 56 sites de chloration d’eau dans différents coins de la ville où les habitants viennent puiser de l’eau.
Ces partenaires de la zone de santé prennent en charge les malades de cholera au centre de traitement de cholera situé au centre de santé Kalundu/Etat.
Il déplore par ailleurs le fait que la plus part des habitants avaient refusé de se faire vacciner contre cette épidémie au mois de juillet 2020, confondant le vaccin contre le choléra à celui contre la COVID-19.
Avec Radio Okapi