L’organisation de la table ronde pour décider de la levée, du maintien ou de la requalification de l’état de siège ne trouve pas écho favorable chez le député national Gratien Iracan.
Cet élu de Bunia pense que ces assises n’avaient pas raison d’être car selon lui, « l’état de siège devrait être levé depuis septembre 2021 ».
Malgré la voie de sortie proposée par les députés, il ne comprend pas pourquoi l’assemblée nationale « a outragé » cette mesure et n’a jamais répondu favorablement. Pour Gratien, «la population n’a jamais demandé l’état de siège ».
“ Vous avez créé assez de dégâts avec l’état de siège. Et aujourd’hui vous voulez dire officiellement que non, c’est la population qui a demandé qu’on lève”, déclare-t-il.
Très loin, ce cadre de l’Ensemble de Moïse Katumbi révèle que la levée de l’état de siège est dans les prérogatives de l’assemblée nationale « sans avoir besoin de oui ou de non » du président de la République.
À Kinshasa, cet ancien journaliste annonce qu’il va déposer une interpellation contre le premier ministre qui « n’a pas respecté la population, parce que l’état de siège devrait être levée depuis 2021».
Partant de plusieurs recommandations, au stade actuel, cet élu voit l’organisation de la table ronde pour lever, maintenir ou requalifié l’état de siège comme « défoncer une porte déjà ouverte ».
Ne voyant pas le bien fondé de ces assises, Gratien Iracan estime que l’argent de déplacement, perdiem, logement utilisé pour cette table allait servir « à assister les déplacés de l’Ituri et du Nord-Kivu » qui vivent difficilement pour la plupart. Dans le cas contraire, « c’est le gaspillage », estime-t-il.
Il faut noter que c’est ce mercredi que s’est clôturé cette table ronde à Kinshasa, sans qu’une conclusion soit rendue publique.
Rédaction