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    Le meurtre d’Annifa, enterrée vivante à Tali-Singo le 16 février 2024, a provoqué une vive indignation. Encore une douleur immense en ce mois de mars qui célèbre la femme. Déjà dans l’ombre, le territoire de Djugu continue de noircir son histoire et le bilan des opérations militaires de l’état de siège. 

    Annifa, femme commerçante de Largu (Djugu-Ituri) est l’une des 15 personnes tuées par la milice de la CODECO à Tali Singo dans la chefferie des Bahema Nord, au nord-est de la RDC. Elle fut la seule femme victime.

    Des civils qui meurent dans une tombe après y avoir été enterrés vivants. Une histoire effroyable et horrible. Cette mésaventure n’est pas liée à l’erreur d’un médecin légiste, non, mais à l’inhumisme de la CODECO, une milice ayant pris origine dans le même territoire.

    Annifa n’aura pas atteint le 8 mars, une date référence pour les femmes. Au 16 février, elle y pensait déjà (peut-être), mais la décision dépendait d’une milice. Derrière elle, ses propres enfants sont laissés orphelins. Autant pour d’autres enfants qui vivaient sous sa tutelle.

    Son cas « incarne le ras-le-bol des traitements inhumains que subissent les femmes dans la province de l’Ituri depuis des années », ont brandi les « braves filles Hema » à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

    « Tout ceci, c’est à cause de l’impunité », regrette Jeannine Kabyahurwa, coordonnatrice provinciale de réseaux des droits de l’homme au micro de buniaactualite.cd. Elle réclame que justice soit faite, car « trop, c’est trop ».

    Son vœu : organiser une audience publique contre les auteurs qui troublent non seulement la quiétude des femmes, mais aussi de toute la province. En Ituri, la tuerie, viol, vol, incendie des maisons, véhicules, motos,…sont des mots les plus fréquents dans les médias.

    Rédaction

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