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    La tension monte après le meurtre d’un taximan à Bunia : ses collègues n’ont qu’une seule exigence

    La tension monte au nord de la ville de Bunia, chef-lieu de la province après la découverte du corps d’un taximan mort dans des circonstances inconnues. Ses collègues n’ont pas quitté la rue (jusqu’à 13 h 50 de ce mercredi 6 mars 2024) et manifestent leur mécontentement pour dénoncer cet énième cas dont ils sont victimes. Ils exigent que le corps de la victime soit déterré dans l’heure.

    Écho favorable auprès de la famille de la victime qui insiste aussi pour que le corps de leur enfant soit d’abord déterré. Il est 13 h 40, le président de la communauté Yira dont est membre la victime essaye de baisser la tension.

    En présence du commandant urbain de la police et des taximen qui ont envahi son bureau, il espère obtenir « l’autorisation de l’auditorat » pour que le corps soit déterré.

    La vie de Kasereka, énième cas qui révolte

    La Vie Kasereka est le taximan dont le corps a été retrouvé ce mardi et enterré le même jour. La justice militaire aurait instruit que son corps soit enterré après qu’il soit découvert par une femme qui faisait ses activités champêtres.

    Ce mercredi, ses collègues comme les membres de famille ont appris qu’il s’agissait d’un de leurs portés disparus depuis vendredi de la semaine dernière et ont jugé de se déverser dans la rue pour exiger que son corps soit déterré et enterré (à nouveau) dignement.

    Des taximen en colère devant le bureau de la communauté Yira à Bunia (Ituri) après midi du mercredi 6 mars 2024. © Verite Johnson

    Le corps de la victime a été découvert à Soloya 2 à Kingakati au quartier Lengambo dans la commune de Mbunya.

    De la commune de Mbunya, en allant vers Lengabo, Hoho, l’ambiance est autre que d’habitude. Des motards, majoritairement membres de la communauté Yira, avec des plantes à bord de leurs motos, sont visibles sur les artères. Ils disent attendre « deux heures », le temps pour le comité d’obtenir l’autorisation de déterrement.

    Les auteurs de ce forfait restent introuvables comme la moto de la victime. L’illustre disparu est un jeune d’environ 20 ans.

    Ce cas est le cinquième documenté par la communauté Yira depuis le début de l’année 2024 après celui de Kasereka Bienvenue. Un de plus qui révolte Muhindo Ezechias, président provincial de cette communauté.

    “Nous avons écrit aux autorités (…) Il y a des actions que nous allons mener pour que ces autorités quittent le sommeil (…)”. Nous voulons la paix. Dans le cas contraire, nous allons passer à la vitesse supérieure, envisage-t-il.

    Parmi les éventuelles actions à mener par cette communauté, l’incivisme fiscal n’est pas une hypothèse à écarter.

    Rédaction

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