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    L’organisation non gouvernementale Congo Peace Center et la MONUSCO ont organisé à Bunia, pendant deux jours, un atelier de réflexion sur « la gouvernance aurifère et les conflits dans les territoires de Djugu et de Mambasa ».

    Cette activité a réuni des experts miniers et d’autres parties prenantes (notables, leaders d’opinion, coopératives d’exploitation artisanale minière d’or, négociants d’or, membres de la société civile spécialisée dans les questions minières et dans la résolution pacifique des conflits) venus des territoires de Djugu et Mambasa pour notamment identifier les liens entre les conflits armés et l’exploitation des minerais qui alimente les groupes armés dans leurs entités.

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    Le processus de Nairobi a demandé au gouvernement de la RDC et aux organisations de la société civile (dont Congo Peace Center), de se pencher sérieusement sur la question de l’exploitation illicite des ressources naturelles et de lien qui existerait entre cette exploitation et les conflits, avec comme objectif final de voir comment il faut couper ce lien en vue de parvenir à une paix durable dans notre pays ”, a dit monsieur Blaise Bahise, secrétaire permanent de Congo Peace Center, expliquant les raisons de cette activité.

    Selon lui, “ toutes les observations de ces conflits ( conflits dans l’est de la RDC), indiquent qu’ils sont alimentés par l’exploitation des ressources naturelles ”. D’où il y a lieu d’avoir un espoir avec cette activité. “ Si nous arrivons à identifier ce lien, et le niveau de ce lien, nous pouvons envisager des mécanismes par lesquels on peut séparer l’exploitation artisanale de l’or avec le conflit ”, a-t-il indiqué.

    Le chef de bureau de la MONUSCO en Ituri a plaidé pour l’intensification des thématiques développées. “ Il est important qu’après des ateliers comme celui-ci qu’il ait de la restitution tant au niveau des autorités ainsi qu’au niveau des acteurs opérationnels ”, a dit Karna Soro.

    Mais bien avant cette demande, les participants ont formulé plusieurs recommandations. La restauration de l’autorité de l’État congolais, la gouvernance du secteur minier en Ituri, les rôles attendus des acteurs privés internationaux en Ituri, de l’avenir des membres des groupes armes en Ituri, de l’implication des communautés vivant dans les zones minières en Ituri,… sont parmi les principales recommandations.

    Congo Peace Center reste tout de même rassurante : “ La recherche de la paix, n’a jamais été une chose facile. Il est toujours facile de rompre la paix et d’entrer dans le conflit que d’en sortir. Il ne faut pas que des échecs successifs de nos efforts pour la paix nous découragent. Dans tous les cas, nous n’avons pas d’autre choix que de chercher la paix par le changement de stratégie ”, a confié son secrétaire permanent.

    Au nom du gouverneur militaire de l’Ituri, le commandant de la 32e région militaire a estimé que cet atelier va apporter un changement. “ Je suis convaincu que les deux journées de réflexion vous ont permis de dénicher des éléments essentiels devant vous permettre de quitter ce bourbier, en vue de redonner l’espoir de vivre à la population de ces deux territoires ”, a-t-il dit.

    Avant l’étape de Bunia en Ituri, cette activité de Congo Peace Center sur les ressources naturelles et les conflits a été organisée déjà dans d’autres provinces du pays. A Bukavu (Sud-kivu), c’était sur la transhumance animale et les conflits; à Goma (Nord-kivu), sur les minerais de 3T et les conflits. L’étape de Beni ça sera sur les cacaos et les conflits dans les territoires de Lubero et de Beni. Elle interviendra en début août 2023.

    Rédaction

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