Dans une récente communication à la presse de Bunia, le communicateur du gouverneur militaire de l’Ituri, province sous état de siège depuis maintenant plus de 2 ans, a estimé que les « choses se sont beaucoup améliorées » sur plusieurs plans dans ce coin du pays.
A en croire le lieutenant Jules Ngongo, il est temps pour que le monde parle « positivement de l’Ituri », province qui a connu de nombreuses améliorations depuis l’instauration de l’administration spéciale.
“ … De ne pas vouloir parler de l’Ituri qu’à mal, il y a les tueries. Aujourd’hui, nous sommes très heureux qu’on peut aussi parler de la libre circulation des personnes et de leurs biens, on peut aussi annoncer que le prix de carburant est en baisse, on peut aussi annoncer qu’à Mongbwalu il y a la vie, à Bunia il y a des gens qui vivent tranquillement,
… ”, a indiqué ce communicateur de l’état de siège.
Selon cet officier de l’armée, l’état de siège a apporté un nouveau langage qui est “ la réconciliation, contrairement avant l’état de siège c’était la destruction, les tueries ”, a-t-il estimé avant de souligner : “ comme le gouverneur l’a toujours dit, nous avons créé l’espoir et nous sommes entrain de créer l’espoir ”, a conclu ce porte-parole des opérations militaires en Ituri depuis la période avant l’état de siège.
Cette déclaration a été faite le jeudi 08 juin à Bunia, date à laquelle l’association des chauffeurs du Congo (ACCO/Ituri) a exprimé sa réjouissance suite à la reprise du trafic sur la route Iga-barrière et Mongbwalu. Un tronçon qui était devenu un triangle de la mort, car de nombreux civils y ont été tués dans des embuscades tendues par des groupes armés.
Malgré cette position du lieutenant Jules Ngongo, nombreuses autres structures sociopolitiques continuent à présenter un bilan mitigé de l’état de siège, insistant même « farouchement » sur sa levée sans « condition ».
David Ramazani