Une situation “ anormale ” est observée ces derniers temps à l’hôpital général de référence de Bunia, au chef-lieu de la province de l’Ituri. Certains malades sont “ soignés ” à même le sol.
Cette structure sanitaire est inondée constamment de malades. A l’entrée de la cellule réservée pour les “ soins intensifs ”, d’un premier vu, l’on se croirait dans un hôpital qui héberge des blessés de guerre, ou encore des déplacés.
“ Nous sommes arrivées avec notre tante depuis la soirée de ce mardi 25 octobre. Son état de santé est un peu inquiétant, c’est pourquoi on nous a conduit ici. Tous les lits sont occupés, nous n’avions pas eu d’autre choix que d’accepter d’être là où nous sommes sur le sol ”, a confié à buniaactualite.cd, une jeune femme croisée sur place, qui s’est exprimée sous anonymat.
Dans cette cellule abritant des malades en état de santé très grave, tous les lits sont pleins. Les nouveaux venus, surtout la nuit, sont contraints d’être installés à même le sol. Les matelas sont placés sur le ciment.
Les médecins et/ou infirmiers se concentrent à soigner tous les malades, sans distinction aucune. Malheureusement, certains patients qui manquent de lits, sont allongés parfois sur le couloir. La circulation interne pose par moment problème.
Anciennement appelé “ Hôpital Blanc ”, le désormais hôpital général de référence de Bunia a été construit en 1956, peu avant l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Depuis, il n’y a quasiment pas eu l’intervention du gouvernement congolais pour sa réhabilitation ou la construction d’autres bâtiments.
Ayant approximativement une capacité d’accueil d’au moins 250, le nombre de patients semble parfois débordé. Dans ce contexte, les lits de l’hôpital deviennent “ insuffisants”.
Par ailleurs, des sources au sein de cette structure sanitaire, l’une de plus importantes de la province de l’Ituri, un nouveau bâtiment construit par des partenaires du gouvernement congolais sera bientôt inauguré, pour notamment palier à la problématique de l’insuffisance d’espace et de lits pour tous les malades.
David Ramazani