Une vive tension règne en ce moment entre les tribus Hema et Bira vivant en territoire d’Irumu, province de l’Ituri.
A la base, des accusations mutuelles d’entretien des groupes armés par les représentants des deux communautés.
Les Hema soupçonnent les Bira d’entretenir la milice dénommée FPIC Chini ya Kilima dans l’objectif d’attaquer leurs entités, alors que ces derniers accusent de leur côté les Hema d’avoir créé un groupe armé dénommé Zaïre qui sème la terreur dans leurs villages.
A travers des communiqués interposés qui sont tous parvenus à buniaactualite.com, les deux tribus se rejettent la responsabilité de l’insécurité grandissante notée actuellement dans la périphérie de la ville de Bunia capitale provinciale.
La mutuelle Zunana qui regroupe les membres de la communauté Bira accuse les « miliciens Hema dénommés Zaïre » de plusieurs cas de barricades des routes, extorsions, pillages et incendie des maisons entre les mois de mai et juillet 2020 dans les villages Ulabo, Zakada, Bayhana, Banzeina et Gerechabo.
De son côté l’association culturelle Akatebe regroupant les Hema d’Irumu à travers un communiqué, dresse un bilan de 12 personnes tuées, des incendies des maisons dans les localités de Sugenga, Djakada, Murabia et Kabarole suivi d’un pillage des vaches et chèvres, des actes attribués au combattants FPIC composés « des jeunes en majorité de la communauté Bira et opérant avec des armes blanches et de guerre ».
Cette méfiance qui monte entre les deux communautés parrait préoccupante car les affrontements des groupes armés affectent des localités environnantes de la ville de Bunia.
Le gouverneur de province Jean Bamanisa Saïdi qui a réuni ce samedi 25 juillet 2020 les leaders des deux tribus a condamné l’escalade des violences à travers des communiqués interposés et a promis des poursuites judiciaires à leurs auteurs.
La Rédaction