La femme de l’Ituri est quasiment inexistante dans l’espace de prise des décisions. Cela au niveau local comme national. Cependant, les femmes de l’Ituri, disposant aussi des potentiels énormes, émergent comme des forces incontournables, prêtes à façonner le destin de la province. Sous état de siège, elles ne cachent pas et sont au pied de l’exécutif provincial.
Le lieutenant général Luboya N’Kashama s’appuie aussi sur la femme pour mener à bon port ses missions convergentes vers le rétablissement de l’autorité de l’État. De Jeanne Alasha à Irène Vaweka en passant par Claudine Nzeni, il s’est fait entourer de 5 femmes sur 10 conseillers.
Les 3 sus-nommées s’occupent respectivement des questions du genre, de la famille, sociale, humanitaire, de la jeunesse, du sport, de la culture, de l’art et politiques.
Leur diversité illustre la richesse et la profondeur du potentiel féminin Iturien. À l’image d’Irène BUBU, nommée comme directrice provinciale de la CNPR. D’autres excellent en solo.
Jacqueline de la FOMI, Buve Love de FADEM, Noëlle Alifa de la SOFEPADI, Vicky Borive distributrice agréée de VLISCO, Dina Kandeleni de Dina Beaty, Lucie Lusamba députée élue de Djugu lors des élections de décembre 2023, Christelle Maneno élue de Mahagi, Nathalie de MB Super Market, etc. Ces femmes, chacune avec sa particularité et sa force, symbolisent la résilience et la détermination des femmes à se relever. Leur influence croissante (voire l’implication active de certaines pour la recherche de la paix) promet un avenir radieux pour l’Ituri et la RDC, où l’égalité des sexes et le leadership féminin sont célébrés et encouragés comme des piliers essentiels d’une société prospère et équitable.
Carine Rusoke, élue Miss Indépendance RDC 2022, a célébré, quant à elle, la richesse culturelle de l’Ituri et son potentiel créatif. Autant pour Esther Isude. Elles ont toutes bénéficié de l’accompagnement du gouverneur de province sous l’État de siège.
Un engagement du patron de l’État de siège salué par les femmes en marge de leur journée internationale.
« Remercions le gouverneur qui a opté pour la parité en nommant 5 hommes et 5 femmes comme conseillers. Étant donné qu’il est là, on espère qu’il va encore faire », souligné dans son discours Marie-Louise de Cheffe de la division genre.
Cependant, beaucoup reste à faire pour améliorer globalement la situation de la femme iturienne. À la place de la prise des décisions, elles ne sont presque pas visibles.
0 députée femme élue de l’Ituri à l’Assemblée nationale, 3 à l’Assemblée provinciale, 3 chefs des quartiers (sur 21), 4 chefs de division, etc. Ce 8 mars, l’un des principaux plaidoyers était la participation effective à la place de prise de décision, au-delà de la paix.
« Derrière un homme fort se cache une femme forte », la situation sécuritaire précaire de l’Ituri est un déclic pour les femmes de se lever et de s’impliquer aussi pour le retour de la paix, denrée recherchée depuis plus d’une décennie dans cette partie orientale de la RDC.
Verite Johnson