Entre la peur et une sécurité « non rassurante », les déplacés du camp de Lala n’ont qu’un seul choix actuellement : quitter tous le site pour aller passer nuit ailleurs !
En effet, depuis le massacre de la milice CODECO du 12 juin 2023, ayant coûté la mort à 46 vulnérables, les déplacés du site de Lala vivent la « peur au ventre ». D’après la société civile locale, corroborée par le chef de la chefferie de Bahema Badjere, ceux-ci viennent la journée au site avant d’aller passer nuit aux villages voisins. Cela malgré la présence des militaires des FARDC aux environs du site après ce massacre.
Des déplacés qui se « déplacent »
Dans le territoire de Djugu, les sites de déplacés sont de plus en plus ciblés par les miliciens. Une situation qui « traumatise » ces vulnérables. Le site de Lala, situé au village Lodinga dans la région de Bule, groupement Ngle héberge 1853 ménages.
Par crainte pour leur sécurité, ils préfèrent aller dormir dans les villages voisins dont Bule, Lodinga, Sapali, Kemake, etc.
“ Pendant la journée, tout le monde revient sur le site pour y rester mais pas pour y dormir”, explique Désiré Malodra, coordonnateur de la société de Bahema Badjere où est situé ce camp.
Sur l’ensemble de la chefferie, la situation sécuritaire reste précaire, poursuit l’autorité coutumière qui confirme que « les déplacés ne savent pas comment passer nuit dans ce site malgré le déploiement des militaires aux environs ».
“ Oui les militaires FARDC sont là. Après le massacre de 46 personnes sur ce site, les déplacés restent toujours en mouvement ”, rapporte à buniaactualite.cd Jean Richard Dhedha.
Situation humanitaire dégradante
À la base, traversant une situation humanitaire précaire, ces déplacés voient leur condition de vie se dégradée davantage. Aux besoins sanitaires, alimentaires s’ajoutent l’abri en dehors du site. La seule récente assistance dont parle la société civile est celle de l’EPST avec des articles ménagers essentiels.
Le 12 juin dernier, les miliciens, identifiés aux éléments de la CODECO, avaient tué 46 déplacés du site de Lala. Plus de 800 abris ont aussi été incendiés et près de 100 chèvres emportées. Une situation qui avait suscité l’indignation de la classe socio-politique Iturienne.
Verite Johnson