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    A la suite d’une mission effectuée ce lundi 13 juillet 2020 au village Kambutso du groupement Bedu-Ezekere en territoire de Djugu par la délégation des ex chefs de guerre Lendu envoyés de Kinshasa par le Président congolais Félix Tshisekedi, une faction du groupe rebelle CODECO s’est dit prête à déposer les armes et à engager un processus de paix avec le gouvernement.

    Tchusta Douglas, surnommé « Petit loup de la montagne », porte-parole de cette unité rebelle qui s’est adressé aux membres de la délégation, a justifié les exactions menées par son mouvement contre les populations civiles depuis 3 ans par le souci de « lutter contre la balkanisation du Congo » et « la protection des populations Lendu de Djugu contre les tracasseries militaires ».

    « Cette lutte nous l’avons menée sur toute l’étendue de la province de l’Ituri car nos frontières sont poreuses, les pays voisins nous menacent, notamment l’Ouganda et les ADF/ NALU, le Rwanda avec ses Banyabwisha et les Tutsi, dont la mission principale n’est autre que la balkanisation de notre pays » a-t-il lancé dans des propos recueillis par buniaactualite.com, avant d’ajouter:

    « Notre présence s’avère très nécessaire et obligatoire pour étouffer ces différents mouvements étrangers ».

    Parmi les exigences, l’aménagement d’un site pour leur regroupement avec une meilleure prise en charge ainsi que l’amnistie pour tous les crimes commis par les éléments de CODECO et la reconnaissance de leurs grades au sein de l’armée.

    Aux autorités provinciales, la milice CODECO demande la réhabilitation de tous les chefs Lendu suspendus de manière jugée « illégale » et le relèvement de tous les chefs des secteurs des entités Lendu qui sont accusés « d’avoir fui en abandonnant leur population » alors qu’ils craignaient pour leur sécurité.

    CODECO a également posé comme condition pour sa démobilisation, la libération immédiate et sans condition de tous les sujets Lendu arrêtés par les forces de l’ordre et dont un nombre important avait déjà été condamné par la justice militaire.

    Floribert Ndjabu, chef de la délégation qui a réceptionné le cahier des charges de cette unité de CODECO, s’est dit confiant après la rencontre et a promis en faire part aux instances compétentes.

    Une première tentative de cantonnement de quelques 300 miliciens de CODECO à Kpandroma l’année dernière, s’était soldée par un échec, quelques semaines seulement avaient suffit pour que les rebelles regagnent la brousse dénonçant une mauvaise prise en charge par les autorités congolaises.

    La Rédaction

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