Des enfants déplacés ainsi que d’autres vivant en situation de handicap s’alarment sur leur éducation scolaire pendant cette période de la préparation de la rentrée des activités scolaires sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo (RDC).
Quelques-uns rencontrés à Pimbo, dans le secteur de Walendu Djatsi en territoire de Djugu se disent être dans une « obscurité totale » ne sachant pas s’ils vont ou pas reprendre le chemin de l’école faute de moyens financiers, l’un des principaux obstacles auxquels ils sont confrontés.
Les uns se livrent à la vente des marchandises au bord de la route (RN 27) pour gagner un peu d’argent et les autres se jettent dans le carré minier pour l’exploitation minière de l’or. Là aussi, rien n’est facile. Ils sont parfois drogués par des personnes adultes en vue de les motiver à travailler efficacement, selon le témoignage de l’un des ouvriers dans la mine.
Sur place à Pimbo centre, un enfant né handicap, déplacé et orphelin de son état, interviewé par buniaactualite.cd se dit n’avoir pas « un rêve d’avenir » car il ne va plus à l’école.
Joël comme c’est de lui qu’il s’agit, se place au bord de la route nationale pour observer les obstacles du centre tout en saluant avec des gestes enfantins les passagers, une situation qui ne laisse pas indifférente toute personne.
“ Mon père est mort empoisonné, je n’ai pas un rêve de l’avenir comme je ne pars pas à l’école, nous avons fui la guerre ici à Pimbo et j’ai 10 ans. J’étais une fois à l’école, mais mes amis volaient mes cahiers, crayons et sachets et ils se moquaient de moi en disant que je suis handicapé ”, s’est-il confié à notre rédaction.
Ces allégations évoquées ci-haut sont confirmées par sa tutrice qui s’occupe de lui ce derniers temps avant de préciser que Joël et sa petite sœur avaient fui la guerre de la localité environnente avant d’être sur place à Pimbo.
Malgré ses belles intentions, cette généreuse femme se voit incapable, vue sa situation socio-économique précaire, d’assurer la scolarisation de Joël et sa sœur.
En territoire de Djugu, un bon nombre d’enfants sont déplacés et d’autres sont des orphelins. Des situations occasionnées par des violences armées à répétition dans cette partie de la province de l’Ituri depuis la fin du décembre 2017.
John Mary Ndika