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    De plus en plus, des messages tendant à s’opposer à un éventuel cantonnement des ex-rebelles du M23 se multiplient dans la province du Maniema, en République démocratique du Congo. Le clergé du diocèse catholique de Kindu rejoint aussi ce bloc « non favorable ».

    Ils ont exprimé leur position commune, vendredi 21 avril 2023, dans un message largement relayé par des médias locaux. Comme les autres couches sociales, ils ne cachent pas leurs craintes.

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    « Un tel programme brusque, flou et improvisé a été fustigé par certains députés, notables, chefs coutumiers et organisations de la société civile au lendemain de cette nouvelle », rappellent ces religieux catholiques avant de se lancer dans une série d’interrogations.

    « Qu’est-ce qui justifie le choix porté sur la ville de Kindu, pour le cantonnement de ces ex-rebelles alors que la province du Maniema partage les limites avec les zones insécurisées par le M23 ? Que vise le gouvernement central en cantonnant ces ex-rebelles à Kindu ? (…) », s’interrogent-ils.

    Pour ces prêtres catholiques de Kindu, le pouvoir de Kinshasa peut encore mettre fin à l’exécution de ce plan pour préserver le climat de paix et de tranquillité dans la province de Maniema.

    « Nous exhortons les autorités nationales à prendre le temps qu’il faut avant d’exécuter ce projet de cantonnement des ex-rebelles du M23. Et ce, en prenant en compte les réactions-propositions de la population dans sa représentation », écrivent-ils, estimant que l’application de cette recommandation « inviterait des conflits et des conséquences plus désastreuses demain », peut-on lire dans ce document, parvenu à buniaactualite.cd ce samedi 22 avril.

    Avant d’aborder la question du cantonnement des ex-rebelles du M23, le clergé a aussi dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire dans la province du Maniema.

    « L’insécurité quasi généralisée à travers la ville de Kindu et dans certains coins de la province, notamment dans les territoires de Kambare, Kasongo et Lubutu, influe directement sur la vie des personnes. Elle porte atteinte à la dignité humaine et au respect des droits humains », dénoncent-ils tout en décriant le « dysfonctionnement des institutions politiques provinciales ».

    Des situations que ces prêtres catholiques souhaitent que ça « change ».

    David Ramazani

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