Ces journalistes, originaires du secteur de Bapere en territoire de Lubero, ont trouvé refuge dans la ville commerciale de Butembo. Dans une déclaration conjointe, ils déplorent non seulement l’insécurité qui a décimé les paisibles citoyens et provoqué la fermeture de deux radios locales (Radio Tele Hekima de Biambwe et Radio Communautaire Mwenye, du groupement de Mwenye), mais aussi les conditions de travail précaires auxquelles ils sont confrontés.
« Les meurtres de civils, les incendies de maisons et les embuscades sur les routes d’accès à Mangurejipa rendent le travail de terrain quasi impossible. C’est ce qui nous a obligés de fermer les portes pour les deux radios (…), privant malheureusement la population d’une source d’information cruciale. S’agissant de deux autres radios locales qui fonctionnent encore à Njiapanda et Mangurejipa, les confrères y travaillent dans la peur constante. L’accès limité aux sources d’information constitue pour ces derniers un défi pour la récolte et la diffusion des informations fiables, explique Zephanie Mumbere Masumbuko, porte-parole du groupe.
Face à cette situation, les journalistes déplacés de Lubero recommandent aux autorités le rétablissement de la paix et de la sécurité dans le secteur de Bapere en particulier et sur l’ensemble du territoire de Lubero en général. Cela permettra aux populations déplacées de rentrer chez elles et aux journalistes de travailler en toute sécurité.
Providence Birugho
