Bienfait Ngise, jeune d’une vingtaine d’années, est déjà PDG de « Matunda Juice », une entreprise offrant différentes gammes de jus naturels et dont l’industrie se trouve à Beni, ville de la province du Nord-Kivu (Est de la République démocratique du Congo).
En moins de 5 ans, lui et son équipe réalisent des exploits, une entreprise qui devient de plus en plus une référence de la réussite des jeunes et de résilience dans la région ; une jeune structure qui engage des jeunes venus fraîchement de l’université et en quête d’expériences.
Aujourd’hui, contre toute attente, parmi des milliers d’entrepreneurs du continent, Bienfait a été sélectionné pour participer au Mandela Washington Fellowship, un programme qui renforce la capacité des jeunes leaders africains à apporter du changement dans leurs pays respectifs à leurs retours.
Pendant 6 semaines, c’est-à-dire du 20 juin au 3 août, ils auront un programme varié et diversifié pour les rendre des moteurs de changement.
Un choix très particulier pour la ville de Beni, très étiquetée à cause de l’insécurité. Cette nouvelle serait, comme qui dirait, la venue de Jésus qui vient de naître dans une ville méprisée de tous.
Matunda Juice, le prochain Coca-Cola congolais ?
Dans une interview accordée à buniactualite.cd depuis les États-Unis, ce jeune venu de l’Est de la République démocratique du Congo se dit prêt à relever les défis.
« Ici, nous avons appris à voir grand. Avoir une vision globale de l’entrepreneuriat, le partage d’expériences… », fait-il savoir.
Désormais ouvert pour accompagner les jeunes !
Ces enseignements ont visiblement changé quelque chose dans sa manière de voir les choses. Désormais, le PDG du Coca-Cola à devenir sera prêt à partager son expérience avec d’autres pour une vision globale de l’entrepreneuriat.
« Je suis prêt à partager mon expérience avec les jeunes. J’aimerais partager tout ce que j’ai appris pour que je ne sois pas le seul à tout connaître », affirme-t-il.
Une affirmation que nous verrons bien après son retour au pays.
Les jeunes ne devraient pas croire que seule la politique rend riches. Les entrepreneurs peuvent aussi apporter du changement. Des jeunes trouvent de l’emploi et un peu d’espoir grâce à ce genre d’initiatives dans une région qui devra refaire son narratif.
Sera-t-il le James Quincey congolais ? Laissons le temps au temps. Cette question aura sa réponse dans dix ans ou plus. L’avenir nous dira plus !
Samuel Isenge
