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    Plusieurs voix s’élèvent pour décrier l’opération de la vente forcée des plaques d’immatriculation aux conducteurs des motos en ville de Bunia qui a été à la base ce mardi 18 janvier 2022 de violentes manifestations.

    Le député national Gratien Iracan qui condamne les violences survenues entre la police et les conducteurs des motos taxi dans une déclaration parvenue à buniaactualite.com a appelé le gouverneur militaire de l’Ituri, le Lieutenant-General Luboya Nkashama Johnny à surseoir à sa mesure.

    « Nous invitons le gouvernement provincial militaire à surseoir à cette démarche forcée, à initier un dialogue avec les associations et organisations regroupant les motards. L’administration militaire provinciale devrait plus se focaliser sur les opérations militaires et le retour de la paix » a écrit l’élu de Bunia.

    Même son de cloche de la part de son collègue Nono Berocan Keraure qui réagissant sur les réseaux sociaux, a estimé que le gouverneur Luboya est allé vite en besogne.

    « Le processus devrait d’abord être diplomatique, couplé à la sensibilisation progressive. Cela devrait débuter dans les territoires à sécurité acceptable comme Aru, puis étendre progressivement pour entraîner son effet vers la ville de Bunia » a écrit cet élu du territoire de Mahagi.

    Pour sa part un internaute propose que ces produits soient vendus directement lors de l’achat des motos.

    « La DGRPI doit remettre ces plaques aux vendeurs(commerçants) des motos de sorte que chaque client achètera la moto avec sa plaque » a-t-il posté sur sa page Facebook.

    Le patron de l’état de siège justifie sa démarche par un souci sécuritaire. D’après lui, la criminalité urbaine est souvent facilitée par des motos non immatriculées et dont les propriétaires ne sont même pas identifiés.

    Un argument loin de convaincre l’opinion devenue trop critique envers son bilan à la tête de l’Ituri depuis bientôt 8 mois, surtout en ce qui concerne l’activisme des groupes armés qu’il avait promis anéantir.

    « La vente des plaques n’est pas la seule source des revenus pour la province et ne peut jamais aider à faire face aux problèmes de l’insécurité. Que dire des vraies missions de l’État vis à vis de sa population meurtrie ? » s’est interrogé Xavier Maki de l’ONG de défense des droits de l’homme Justice Plus.

    Plusieurs tentatives de forcer les taximen moto de l’Ituri à se procurer des plaques d’immatriculation ont échoué par le passé, ces derniers ayant toujours évoqué le problème de l’insécurité généralisée sur tous les axes routiers où ils sont appelés à mener leurs activités.

    La Rédaction

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