« Bonne année ! »
« Félicitations pour votre élection, Monsieur le Président », voilà comment Alesh annonce la sortie de son nouveau clip. « Awa Oyé » est un cri d’alarme et une lettre des revendications au président de la République démocratique du Congo.
Alesh, né Alain Chirwisa, a son fort : faire de la musique un outil de sensibilisation à la prise de conscience collective, à l’unité des peuples et à la paix, à interpeller. Et revendiquer quand il le faut. Une mission loin d’être terminée. « Awa Oyé », son nouveau titre sorti le 1er janvier 2024, est un message clair au chef de l’État congolais.
“ Le peuple ne demande pas assez : construire des routes, créer des emplois, arrêter des voleurs, payer les fonctionnaires, nous allons t’applaudir ”, chante cet artiste engagé.
Il rappelle que « le Congo n’est pas seulement Kinshasa ». D’où son vœu de voir un président debout, vigilant, au sens d’écoute élevé et près de la population pour palper du doigt les vraies réalités, car chante-t-il : « Ceux qui t’entourent ne t’en diront pas assez ».
Gagnant du prestigieux prix découvertes RFI 2021, Alesh c’est avant tout l’intelligence. Un atout qu’il met en avant pour conscientiser à l’éveil et une citoyenneté vigilante. « Biloko ya Boye » un de ses classiques en est la preuve. Pancartes à main avec des revendications comme la plupart des figurants dans le clip, Alesh ouvre le couloir au président, une fois qu’il aurait accompli ce que demande le peuple : « le reste, tu peux en faire ce que tu veux ».
“ Ramenez la paix et la sécurité à l’Est de la RDC (…) ”, brandit ce fils de l’ex-province orientale dès le début du clip.
« Awa Oyé » passe aussi une requête, cette fois, celle à long terme. À travers cette chanson, Alesh propose une élection présidentielle à deux tours.
Verite Johnson