4 éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) comparaissent, depuis ce lundi 12 juin à Aru, devant le tribunal militaire garnison de l’Ituri, dans une audience foraine, pour leur présumé participation dans le dossier du meurtre des civils dans la chefferie de Lu.
Ces militaires sont poursuivis notamment pour meurtre, violation des consignes et autres griefs. 3 d’entres eux dont un déserteur, reconnaissent avoir tiré à bout portant sur les civils en guise de « répression » a une attaque de ces derniers en armes blanches, qui avait coûté la vie à l’un de leur compagnon d’armes dans cette région du territoire d’Aru.
Pour ce premier jour, le tribunal a instruit le dossier et a écouté les victimes de cet incident dont certains sont sévèrement restés handicapés pour de nombreux jours.
“ La balle avait touché ma foi, j’ai été aussi touché à la main, regarde, on m’a mis même de fer. Les médecins ont dit qu’il me faut au moins 10 ans pour se rétablir normalement ”, témoigne une victime devant cette juridiction militaire.
Cet acte posé par des soldats des FARDC avaient créé un climat de méfiance entre civil et militaire dans plusieurs régions d’Aru.
Les forces vives locales qui ont vivement sollicité la tenue de ces audiences sur place à Aru, réclament que justice soit rendue.
« Nous sommes contents d’assister à ces audiences sur place ici, que le tribunal face son travail pour que les gens sachent que la justice est là pour punir ceux-là qui commettent de crimes » a déclaré Jacob Amanyarku, membre de la société civile territoriale.
Pour sa part, le ministère public reste optimiste que les victimes seront remis dans leur droit à l’issue de ces audiences foraines.
« Le tribunal est là pour remettre les gens dans leur droit, il y a eu de remuer, il faut qu’on remette les gens dans leur droit», a lancé le major Mazaya Wangwaza , auditeur militaire garnison de Bunia.
Rappelons que le 24 Avril dernier, des éléments des FARDC ont tué 7 civils et blessés 7 autres par armes dans trois villages notamment Akaba, Angoa et Rodo dans la chefferie de Lu en territoire d’Aru. Le motif avancé est les représailles après l’assassinat d’un militaire par la population de la région.
Marcus Jean Loika