Suite au ping-pong qui s’observe ces derniers temps dans la classe socio-politique, Maître David Mokili Mungunuti exprime ses idées à travers un pamphlet pour interpeller les uns et les autres dans leurs positions de vouloir la levée ou pas de l’état de siège.
Voici en intégralité son Pamphlet :
Nos larmes coulent, nous ne dormons pas car on doit lever l’état de siège ! Notre malheur est que nous ne savons pas d’où est venu ce régime avant de pleurnicher pour sa levée !
Nous faisons du mal et nous oublions que ce mal que nous faisons aux autres nous le payerons cher nous même ou si pas nous même nos générations futures.
Je pense que ceux qui ont pris les armes en créant ou en rejoignant des rébellions dans l’est du Congo pour aller occuper des postes politiques à Kinshasa et ailleurs se comportent aujourd’hui comme des saints et aussi des anti état de siège alors que l’insécurité qui est dans la partie Est n’est que le corollaire de leurs choix et actes d’hier….
L’ensemble des leaders Kasaiens, Nord kivutiens, Sud Kivutiens et surtout de l’Ituri qui avaient rejoint des mouvements rebelles et devenus par ricochet des seigneurs de guerre en contribuant à la déstabilisation et circulation des armes, ceux qui ont créé Codeco, FRPIC, Zaïre, Wazalendo, autodéfense, ADF, Chini ya Tuna, Mazembe, MAPI, FRPI comme des groupes de cicers de sang des congolais de l’Est et qui continuent à semer des massacres dans ces provinces et ceux qui avaient, par leurs comportements déstabilisateurs des institutions de la République et en province, forcer le chef de l’Etat a décrété l’état de siège, devraient avoir honte de réclamer la levée de cet état de siège ni de continuer à parler au gouvernement de Kinshasa pour dire qu’il est incapable de terminer l’insécurité dans l’est, l’insécurité qu’ils ont contribué à créer quand ils avaient décidé de rejoindre des rébellions il y a plus de 20 ans passés pour les uns et depuis 2017 jusqu’à aujourd’hui pour les autres.
Le Gouvernement civil de Jean Bamanisa Saidi disait que cesser les tueries, au lieu de se liguer, les députés ont créé le Masumbuko et aujourd’hui le Gouverneur armé, voulu par beaucoup, est arrivé avec l’intention de restaurer la paix.
Chers Ituriens, je pense que l’on sait quand et pourquoi on déstabilise l’autre pour ses intérêts mesquins mais sans imaginer les conséquences sur soi même.On sait comment on commence la guerre mais on ne sait pas comment la guerre va finir…
Savons nous qu’aujourd’hui chacun porte la responsabilité historique de ses choix d’hier avec leurs conséquences sur l’avenir du pays ou de notre Province ?
Ce n’est pas parce que ces mouvements et rebellions ont été transformés en partis politiques pour certains et ont participé dans des multiples dialogues (Nairobi et Aru), dialogue intra et extra communautaire pour les autres qu’ils sont devenus des saints et que leurs crimes sont oubliés… Jamais ! Chers Codeco, FPIC, Zaïre, Mapi, ect, vous commettez les crimes pour les quels vous serez condamnés, réservez vous alors de concourir au pouvoir demain par crainte de l’intelligibilité légale !
Chers Ituriens, hier nous avons posé nos actes de rébellion, nous avons déstabilisé la Province hier, nous avons réclamé l’état de siège hier et avons fabriqué de T-Shiert avec mention soutien total à l’état de siège et aux autorités militaires.
Et aujourd’hui vous voyez combien nous avons été des grandes victimes et combien nous perdons l’énergie pour réclamer la levée de cet état de siège que nous avons favorisé ?
Je pense que nous sommes dans un monde des causes à effets. Pour chaque acte posé hier et/ou aujourd’hui, la nature nous récompense dans les mêmes proportions demain !
Je pense que le Chef de l’Etat lèvera un jour l’état de siège, comme c’est aussi mon souhait, mais ça sera pour répondre à la demande de la population ! Ce n’est pas un crime ni une faute administrative de demander la levée de l’état de siège.
Rien n’ayant marché par rapport aux objectifs, j’estime que nous avons envain expérimenté cet état de siège, expérimentons maintenant sa levée !