La milice Codeco active en province de l’Ituri a de nouveau signé une incursion au village Akusi, une entité située à une dizaine de km de Ngote centre. C’est dans la chefferie de Panduru en territoire de Mahagi. Une attaque qui a suscité la colère de la population de cette partie de la province de l’Ituri.

Dans leurs attaques, ces miliciens ont incendié plusieurs maisons avant de tuer cinq personnes. Selon la société civile forces vives du territoire de Mahagi contactée par buniaactualite.cd, la population prise de colère a ramassé trois de ces corps sans vie pour les déposer devant le bureau administratif de la chefferie de Panduru.

« Les miliciens CODECO ont attaqué tôt le matin de ce mardi le village Akusi. Ils ont tué cinq personnes. La population en colère a ramené trois corps qu’elle a déposé devant le bureau administratif de la chefferie », a dit Maître Abekane Akuwa, porte parole de la Socimag.

Cet acte de la population n’est pas le premier. Cependant pour cette fois-ci, elle ne s’est pas seulement limitée au simple dépôt des corps, mais s’est livrée également aux actes de vandalisme. Le bureau de la PNC a été saccagé et les détenus évadés. Des documents ont été brûlés, ont confié plusieurs sources sur place.

Par ailleurs, cette situation a paralysé les activités au centre de Ngote. L’administrateur militaire adjoint du territoire de Mahagi s’exprimant sur la situation sur une chaîne de radio locale, a indiqué que les autorités à différents niveaux s’investissent pour le retour de paix tout en condamnant les actes de vandalisme de la population.

Pour la société civile, des attaques à répétition dans le territoire de Mahagi prouve que cette partie du Pays est tout simplement abandonnée.

« Nous ne comprenons rien. Nous avons toutes les institutions en place et nous ne comprenons pas que cette population qu’on est censé sécuriser peut être abandonnée jusqu’à ce point », estime Abekane Akuwa.

Notons que plusieurs villages des groupements Rona, Nioka et Ngote en chefferie de Panduru restent désertés par la population. Et ce, suite à des multiples attaques perpétrées depuis début de l’année en cours dans cette partie du territoire de Mahagi. Plusieurs écoles restent fermées aux élèves. Un besoin humanitaire assez présent est ressenti par ces déplacés qui, dans la plupart de cas, restent dépourvus de tous leurs biens.

Olivier Bernirwoth

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