Le député national Jean-Baptiste Kasekwa Muhindo a déposé au bureau de l’Assemblée nationale le 15 mars dernier, jour de la rentrée parlementaire, une question orale avec débat adressée au ministre de la Défense nationale et anciens combattants.
Dans ce document parvenu à buniaactualite.com, l’élu de Goma regrette qu’en dépit de nombreuses prorogations de l’état de siège en vigueur dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu ainsi que la mutualisation des Forces des armées congolaise et ougandaise en cours depuis fin novembre dernier, « au moins 79 civils ont été massacrés du 12 au 14 mars 2022 dans plusieurs localités des territoires d’Irumu et de Beni.
Le député Kasekwa s’indigne en outre des images largement partagées sur les réseaux sociaux, qui montraient les corps des victimes de ce carnage emballées dans des sacs et transportés sur des motos pour être acheminés à la morgue de l’hôpital d’Oicha près de Beni-ville.
Une situation qui selon lui, a profondément “irrité la conscience nationale”.
Toujours à en croire ce cadre du parti ECIDE de Martin Fayulu, depuis l’instauration de l’état de siège dans ces deux provinces de l’Est du pays, au moins 2068 civils ont été massacrés en l’espace de 331 jours (du 06 mai à ce jour), faisant une moyenne d’environ 7 personnes tuées tous les 24 heures.
Le même bilan macabre est établi pour ce qui concerne la mutualisation des Forces FARDC-UPDF dans cette zone depuis le 30 novembre 2021.
« On dénombre au moins 383 civils tués sur une période de 104 jours, soit une moyenne d’environ 4 personnes abattues chaque jour » écrit-il.
Le patron de la Défense nationale est donc attendu incessamment devant l’hémicycle de la chambre basse du parlement congolais pour s’expliquer sur ce qui est considéré comme un “enlisement” de la situation sécuritaire dans cette zone, ainsi que les mesures prises pour s’en sortir.
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La Rédaction
