Le député national Jean-Baptiste Kasekwa a indiqué qu’il ne sera pas candidat pour les élections de décembre 2023 à la législature nationale, sans solutions à certains préalables.

Dans une conférence-débat animée ce samedi 15 juillet dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, axée sur « les défis d’un processus électoral mal engagé dans le contexte de guerre et d’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri », ce membre de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Dévéloppement (ECiDé) de Martin Fayulu a laissé entendre que son dépôt de candidature est conditionnée par la libération des territoires de Rutshuru et Masisi, aujourd’hui sous contrôle des terroristes du M23, soutenus par le gouvernement de Kigali.

Pour encourager la participation à cette mobilisation, je vais déposer ma candidature lorsque le gouvernement et la CENI auront répondu à 3 conditions : la première, c’est la libération de Masisi et de Rutshuru, la deuxième condition, c’est le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine et la troisième, le recensement en faveur de ces populations et enfin, l’audit du fichier électoral qui contient au moins 10 millions de fictifs ”, traduit-il.

Il faut décréter un « cessez-le-feu politique »

Le député national Jean-Baptiste Kasekwa propose à la classe politique de « décréter un cessez-le-feu politique », façon de mettre la pression sur la Commission Electorale Nationale Indépendante et sur le gouvernement au regard de la situation sécuritaire en province, qui risque de conduire à des élections « chaotiques ».

Celui-ci pense qu’un choix devra être fait par les leaders politiques entre les élections et la perte de la province du Nord-Kivu.

Ça ne sert à rien d’être élu député, ministre, si nous perdons le Nord-Kivu, si nous perdons Goma. Ma proposition est simple : que toute la classe politique du Nord-Kivu accepte de décréter un cessez-le-feu politique. Nous disons au gouvernement que nous n’allons pas déposer nos candidatures à la députation provinciale parce que sans Masisi, sans Rutshuru, la députation provinciale n’aura aucun résultat ”, explique Jean-Baptiste Kasekwa.

Il exige au gouvernement et à la Communauté internationale, la libération de ces deux territoires sans laquelle, il ne se présentera pas aux prochaines échéances électorales vu que cette libération est possible avec la volonté.

Le député national estime qu’il est inconcevable que dans une province avec un tel « embouteillage militaire », que les terroristes maintiennent ces entités sous leur contrôle et que participer à ces élections, serait « participer au projet de balkanisation de la République démocratique du Congo ».

GM depuis Goma

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