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    L’automédication étant un phénomène consistant au recours à un médicament par un individu, de sa propre initiative ou celle d’un proche dans le but de soigner une affection ou un symptôme qu’il a lui-même identifié, sans avis d’un professionnel de santé.

    Ce phénomène vécu dans notre société depuis plusieurs années, est de plus en plus pratiqué par la population de l’Ituri surtout avec l’avènement de Covid-19.

    Il est utilisé est accepté pour autant qu’il permet de prendre en charge des maladies ou des symptômes présumés bénins tels que le rhume, les maux de tête, les troubles digestifs, les douleurs musculaires et articulaires, la toux, la fatigue ou tout autre affection mineure.

    « Tu n’a pas oublié combien ils demandent à l’hôpital, à force de l’utiliser chaque fois, on sait à quoi ça sert » déclare cette femme rencontrée par buniactualite.com à la sortie d’une pharmacie.

    L’économie d’argent et de temps étant l’avantage de l’automédication, cette pratique d’après le personnel soignant est cependant considérée parfois comme menaçant la santé de la population car elle reste attachée à plusieurs risques que ce soit en milieux ruraux comme urbains.

    L’amoxicilline, le paracétamol ou encore la quinine étant les principaux médicaments consommés dans cette pratique, les professionnels de santé révèlent que ceci peut conduire à la toxicomanie, la pharmacodépendance, l’intoxication, les accidents et interactions médicamenteux non bénéfiques, voire la mort.

    « Notre population ne doit pas vraiment se fier à l’automédication parce qu’elle est entrain de s’exposer à plusieurs conséquences dues aux médicaments. Les médicaments soignent mais si on les prend d’une façon désordonnée, ça devient comme un poison » explique le docteur John Bahati, médecin traitant chez International Rescue, une organisation basée à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri dans une interview accordée à la Journaliste Ruth Mango.

    Il encourage plutôt la population de cette province à toujours faire confiance aux professionnels de santé en se faisant dépister, examiner et consulter en cas de n’importe quelle affection.

    Pour rappel, en République Démocratique du Congo, la prévalence de l’automédication a été estimée à plus de 50% en 2020, sur l’ensemble de la population avec les villes de Goma et Bunia en tête.

    Les groupes des personnes le plus exposées à cette pratique demeurent les femmes enceintes, les enfants et les personnes en âge avancé.

    Verite Johnson

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