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    Étre femme et journaliste, c’est un engagement. Un engagement qui se paie cher, parfois même au risque de sa vie. Passionnée de journalisme, Ika De Jong incarne en elle la détermination, le courage et l’ambition d’une femme qui croit en soi.

    Entre se battre ou de renoncer, elle a fait un choix. Un choix qui, aujourd’hui, a fait d’elle l’une des meilleures journalistes congolaises de la Diaspora, une consultante en communication, une conférencière, l’une des femmes qui inspirent en RDC, etc.

    Malgré les obstacles, elle a élevé sa tête et a continué à croire en elle et à se remuer pour rester active. Née en RDC, Ika De Jong s’installe à Amsterdam en Hollande, le pays de son arrière-grand-père, à l’âge de 17 ans.

    Originaire de l’ex-province orientale (née d’un père de Kisangani ayant aussi des origines hollandaises), Ika quitte Amsterdam pour Bruxelles (Belgique) où elle se découvre et se dévoile.

    Détentrice d’un diplôme en management, elle co-crée avec son associé Touba Delo, la WebGLTV qui la révèle aux yeux du monde.

    À 15 ans de carrière, son palmarès est juste magnifique : plusieurs masterclasses à travers le monde, MC à AFRIMMA, interviewée par Fally Ipupa, Koffi Olomide, Coco Émilia, Emma Lohoues, Natalie Koah, Samuel Eto’o, Dénis Mukwege, Alpha Blondy, Keblack, Ferré Gola…

    Ika De Jong : un chemin semé d’embûches

    Le partage étant le pont qui relie les cœurs, un acte qui célèbre la richesse de l’humanité et nourrit les liens qui unissent, Ika De Jong foule ses pieds à Bunia, chef-lieu de la province qu’elle découvre « avec honneur » pour la première fois.

    Sur place, buniaactualite.cd l’a rencontré. C’était le 24 mars 2024. Belle, ravissante, coquette, stylée, elle se confie « en cœur ouvert » sur son parcours. « J’y ai cru », voilà la petite phrase qui résume son histoire.

    Prônant un bel avenir pour la jeunesse de son pays, son chemin était semé d’embûches : des membres de famille, l’entourage jusqu’à la maladie. Mais elle n’a pas perdue sa qualité de femme intrépide.
    Si le génie, c’est ce qui peut voir les étoiles en plein jour, alors les étoiles n’ont leur vrai reflet qu’à travers les larmes.

    La guerrière est la survivante du cancer du côlon, une maladie qu’elle a combattue en 2022.

    « J’ai eu un cancer du côlon. Je suis une survivante, c’est grâce à Dieu que je me tiens aujourd’hui devant toi. Ça fait 15 ans que je suis dans le métier et à un moment, le corps a réagi et j’étais malade », a-t-elle confié.

    « J’y ai cru »

    Mère de 3 enfants, Ika, c’est d’abord la forte confiance en soi. Et cela se fait voir d’un premier regard quand on prend la parole.

    Son histoire restera (peut-être) le déclic pour l’engagement des filles et des femmes entrepreneurs devant lesquelles elle a exposé durant deux jours à Bunia à l’occasion d’une conférence-débat organisée sur l’entrepreneuriat féminin par la fondation Naomie Céleste du 23 au 24 mars 2024.

    « J’y ai cru » est le témoignage d’une femme ambitieuse et battante. Ce livre de plus de 170 pages, publié en août 2022, est une véritable motivation pour ceux qui veulent renoncer à l’espoir.

    « Je suis loin d’être parfaite. S’il y a bien une qualité que je possède, c’est ma capacité à transcender les difficultés et à me battre pour ce qui compte à mes yeux », écrit-elle.

    Comme un colibri, la sous-estimation n’est pas son fort. « Focus sur ses qualités », pour elle, l’alphabet, c’est « l.a d.e.t.e.r.m.i.n.a.t.i.o.n ».

    « Je ne suis pas là pour influencer, mais pour impacter. Il est important qu’on puisse un jour dire que ce pays a eu des filles et des fils dignes (…) J’ai eu un appel lors d’une de mes apparitions aux USA après le premier discours du chef de l’État, Félix Tshisekedi. Il (Félix Tshisekedi) voyait comment je courais dans tous les sens pour couvrir… Il m’a dit qu’il est temps de revenir dans ton pays. Ton pays a besoin de toi (…) J’ai un devoir d’apporter ma pierre à l’édifice », ambitionne le CEO de Idj Consulting, son cabinet de consultation.

    « Comme à la maison », en Ituri, elle a passé son dimanche des Rameaux avec des déplacés du site de l’ISP Kigonze et de l’orphelinat Saint Kizito à Bunia. Une occasion pour elle de poser un geste caritatif à travers IDJ Foundation.

    Verite Johnson

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