La Force de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SAMIDRC) lance les manœuvres pour sa venue en République démocratique du Congo. Dans la soirée du mercredi 27 décembre, le premier contingent de l’armée sud-africaine a atterri dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Ce premier contingent est composé de l’armée sud africaine, venue suppléer le départ de la Force régionale de l’East African Community (EAC-RF), dont le mandat expiré le 8 décembre dernier n’a pas été renouvelé par le gouvernement congolais, suite à des accusations de complicité avec les terroristes du M23, soutenus par le Rwanda dans la guerre d’agression.
Ce déploiement ne constitue que la première étape du processus. D’autres troupes d’autres pays pourront, durant les prochains jours, rejoindre l’armée sud-africaine dans le cadre de la Force de la SADC. Cette dernière a un mandat offensif, différemment de l’EAC-RF qui était devenu observatrice, assistant impuissamment à des manœuvres des terroristes du M23.
Cette nouvelle force devra ainsi entrer sur le terrain des affrontements aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) si et seulement si elle ne joue pas sur le même jeu que l’EAC-RF, qui faisait brandir une zone tampon alors que Kinshasa parlait d’un mandat offensif. Cette divergence de point de vue a accouché le départ de cette force du sol congolais.
Sur le terrain, les supplétifs de l’armée rwandaise continuent à violer conséquemment le « célèbre » cessez-le-feu mis en place par les États-Unis d’Amérique. Ils s’approchent du jour au lendemain de la cité stratégique de Sake, dernier verrou pour l’entrée dans la ville de Goma (27 Km).
Guerschom Mohammed à Goma