Deux enfants et trois femmes se trouvent sur la liste des personnes tuées la matinée du mardi 02 juillet 2024 par des éléments de la milice de la CODECO à Kilo Centre, une entité du territoire de Djugu, en province de l’Ituri.
Outre les deux enfants tués, deux autres ont grièvement été blessés, rapporte Vital Tungulo, président de la communauté Nyali Kilo. Parmi les trois femmes abattues, figure une qui a 57 ans soit de troisième âge, précise Jean Toko Basiloko, coordonnateur de la société civile locale. En dépit de cette nouvelle tuerie, la communauté Nyali ne cache pas sa position de « soutenir l’armée » pour qu’elle pacifie la zone.
Par ailleurs, le bilan reste encore controversé. M. Tungulo parle de six morts et sept blessés alors que la société civile locale fait état de 7 civils tués. De son côté, l’acteur politique Bruno Akilisende avance un chiffre de 8 morts.
Pour Akilisende, un crime contre l’humanité est en train de se produire dans le secteur de Banyali-Kilo. Il insiste sur la documentation des faits en vue de servir des preuves dans les prochains jours.
« Nous invitons la communauté internationale représentée par la Monusco en Ituri à se documenter pour rédiger un rapport concernant ce crime contre l’humanité à ciel ouvert devant le monde organisé par la CODECO contre la population congolaise de Djugu en Ituri… », a plaidé M. Akilisende, regrettant la tuerie des enfants et des personnes de troisième âge.
Dans sa dernière communication, le communicateur du lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a affirmé que l’armée mène des opérations dans cette zone pour rétablir la paix. La riposte de l’armée qui a permis de limiter les dégâts.
Depuis 2017, de nombreux enfants ont été tués lors des différentes attaques des groupes armés à travers la province de l’Ituri, devenant les principales victimes de cette insécurité permanente.
Rédaction
