Plusieurs coups de balles sont entendus en ville de Bunia depuis la soirée de ce mercredi 19 janvier 2022.

A en croire des témoins interrogés par buniaactualite.com les forces de l’ordre tentent de disperser un groupe de personnes indentifiées comme des déplacés de guerre qui voulaient se rendre au cabinet du gouverneur pour lui demander de surseoir à sa mesure d’imposition de l’achat des plaques d’immatriculation aux conducteurs des taxi motos.

« Oui en ville de Bunia ça ne va pas, l’armée nous a refusé de passer par la ville, les coups de feu se font entendre du côté du Rond point Pique-nique jusqu’à à la Raw Banck, même du côté de Bankoko », explique l’un des manifestants.

Tous nos efforts pour joindre les autorités
urbaines en vue de receuillir leur point de vue n’ont pas abouti.

D’autres sources indiquent qu’avant de prendre la route du gouvernorat de province, ces déplacés internes qui avaient fui les atrocités des groupes armés dans leurs villages de Djugu ont commencé par brûler des pneus non loin de leur site au quartier Muzipela, pour exprimer leur ras-le-bol.

En effet d’après eux, la principale activité qui leur permet de survivre dans une ville comme Bunia où le coût de la vie est cher, reste le taxi moto.

Depuis ce mardi, les autorités provinciales ont ordonné un bouclage mené par la police et l’armée pour traquer toutes les motos non en règle avec ces immatriculations dont le coût est fixé à 35 dollars la pièce.

Un montant jugé d’exorbitant par plusieurs motards du chef-lieu de l’Ituri qui eux aussi ont manifesté leur colère ce mardi dans des heurts qui ont coûté la vie a deux personnes.

Ces conducteurs des motos invitent en effet les animateurs de l’état de siège à rétablir d’abord la sécurité sur tous les axes routiers de la province aujourd’hui en proie à l’insécurité des groupes de milices, ce leur permettra de réaliser des recettes et se procurer des immatriculations.

Plusieurs notabilités de cette province, notamment des députés nationaux et des défenseurs des droits humains, ont appelé en vain le gouverneur militaire à suspendre cette opération.

Pour cette deuxième journée, les forces de l’ordre ont été encore une fois déployées pour arrêter les engins non encore en règle.

La Rédaction

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