La tension a été vive quasiment toute l’avant-midi de ce samedi 12 août au sein de l’Université de Bunia (UNIBU) et ses environs. Des étudiants ont manifesté pour exiger la libération de leur secrétaire général administratif, le Chef de Travaux Christian Utheki Udongo, arrêté depuis quelques jours par la justice militaire.
Durant les premières heures de ce samedi, ils ont brûlé des pneus devant l’enceinte de leur institution. Se trouvant au cœur de la ville, la circulation a été momentanément perturbée sur le boulevard de libération, a constaté un reporter de buniaactualite.cd
La réclamation reste la même : « Libérez notre secrétaire général administratif », pouvait-on écouter dans leurs cris de colère.
Pendant cette manifestation, des jeeps des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été perceptibles au niveau du rond-point Sonas. La Police nationale congolaise (PNC) s’est aussi précipitée pour calmer la tension, en dispersant les manifestants. Jusqu’à cet après-midi, un calme y règne déjà.
Mais y a-t-il eu des blessés ou des étudiants interpelés ? Difficile de répondre à ces questions présentement, car la police urbaine n’a encore rien communiqué quant à ce.
Par ailleurs, un jour plus tôt, soit le vendredi 11 août, l’on pouvait déjà lire sur un tableau placé devant cette université publique : « Nous étudiants de l’UNIBU, déplorons avec la dernière énergie, l’arrestation cavalière de notre secrétaire général administratif, Me Christian Utheki. Une démarche tendant à paralyser le bon fonctionnement de notre Alma mater. Nous exigeons sa libération pure et simple dans les 24 heures prochaines, faute de quoi, nous passerons à l’étape supérieure ».
C’est depuis mercredi depuis à Bunia que Me Christian Utheki, président du G5-A, a été arrêté par l’auditorat militaire. Il est poursuivi pour sa présumée participation à un mouvement insurrectionnel. Une arrestation qui suscite plusieurs réactions, allant dans le sens de réclamer sa libération.
Doctorant en Droit, Me Christian Utheki est enseignant à l’Université de Bunia où il assume aussi la fonction du secrétaire général administratif depuis quelques temps.
David Ramazani