À Matolo, une bourgade de la chefferie des Babila Babombi, les inquiétudes planent après les deux incursions des rebelles ADF. Face à cet activisme, village, fait entendre sa voix auprès des autorités compétentes.
Le 22 mars 2024, une attaque ADF cible le village Matolo. Plusieurs dizaines de civils sont pris en otage dont le chef du village. Un mois après, la situation sécuritaire reste préoccupante à Babombi comme à Bakwanza.
Ce lundi, 22 avril, la nouvelle société civile congolaise, coordination du territoire de Mambasa a accompagné une délégation des habitants de cette localité de Matolo auprès de l’administrateur du territoire et du commandant de la 31ème brigade défense principale. Il est question de leur présenter l’inquiétude de la population auprès des ces autorités face à l’activisme des rebelles ADF.
Le rétablissement de la paix et de la sécurité dans cette partie reste une nécessité. Cela passe d’abord par le déploiement de l’effectif militaire plaident ces habitants devant le chef de l’exécutif provincial et le commandant de la 31ème brigade.
Un mois après, ces habitants sont toujours sans nouvelles de leur chef, mort ou vivant. Du côté des sources de Babila Babombi proviennent des informations inquiétantes. Certains corps des civils ont été découverts sur les eaux de la rivière Ituri.
Les corps sans vie déjà, dénombrés à 12 par Kasereka Sivamwenda, répondant de cette structure citoyenne. Il n’écarte pas l’hypothèse que ces victimes fassent partie des otages du village Matolo.
À buniaactualite.cd, le commissaire supérieur principal Jean Baptiste Muyapandi, révèle tout de même que 2 enfants jadis otages des ces rebelles ont été sauvés. Un sauvetage que l’administrateur du territoire attribue aux « pressions des FARDC » sur ces extrémistes islamistes entre les 9 et 13 avril 2024.
“ Jusque-là, les FARDC sont en poursuite de l’ennemi du côté sud et du côté nord vers Mayuwano ”, a-t-il déclaré.
Certains s’inquiètent de la « mauvaise organisation des opérations conjointes FARDC-UPDF ». C’est le cas de la société civile de Babila Babombi. Selon elle, ces opérations ne favorisent que l’expansion des ces rebelles ougandais dans la profondeur des villages congolais.
“Dès le début, nous avons toujours dénoncé que ces opérations ont été mal organisées parce qu’elles n’ont pas tenu compte de Mambasa où l’ennemi vient se cacher. Voilà c’est la population qui en paie le pont cassé”. Un regret de Sivamwenda « très préoccupé par cette situation », qui pense que « la population paye le prix de cette mauvaise organisation ».
Verite Johnson