Certaines langues maternelles sont en voie de disparition en Ituri, province du Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC), regrettent des experts en linguistique.

Des regrets exprimés lundi 21 février à l’Université Shalom de Bunia, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la langue maternelle. Une commémoration organisée par ladite institution privée en collaboration avec la société internationale de linguistique SIL en sigle.

La dégradation de la santé des langues au niveau de l’Ituri, la statistique n’est pas tout à fait correcte, parce que la dégradation se fait à des degrés divers ”, explique le professeur Bagamba Arali, l’un des intervenants lors de cette activité.

Cet enseignant à l’université et sociolinguiste de formation, est notamment revenu sur la disparition de quelques langues spécifiques.

par exemple vous trouverez il y a des langues comme de Livanuma que nous appelons la langue Nyali-TChabi. C’est la langue la plus en danger. Alors que nous avons les langues Lualure, Lendu et les autres qui sont les langues en très très bonne santé, donc c’est question des degrés ”, indique-t-il sans toucher les cas d’autres langues en souffrance dans la province de l’Ituri.

S’agissant de la disparition de certaines langues, ce scientifique a relevé quelques facteurs majeurs. L’on note entre autre l’imposition de Lingala, l’une des quatres langues nationales de la République Démocratique du Congo.

Le Lingala par exemple, son influence aussi fait partie des causes de la disparition de certaines langues maternelles, parce que chaque individu veut apprendre cette langue ”, souligne-t-il.

L’autre aspect soulève est la négligence de certaines communautés. “ La méprisence leur poussent d’abandonner leurs langues pour cacher leurs identités ethnique ”, explique le professeur Bagamba.

Au cours de cette commémoration, plusieurs experts sont intervenus pour aborder de nombreux aspects par rapport à la langue maternelle.

Une langue en bonne santé, c’est une langue qui est transmise sans complication aucune des parents aux enfants ”, a signifié cet enseignant à l’Université Shalom de Bunia.

Selon les organisateurs, la journée a été commémorée à Bunia dans le but de promouvoir et de préserver les multilinguismes de la diversité culturelle.

Il sied de noter que cette année a été la vingt-quatrième commémoration de la dite journée, instaurée depuis l’an 2000.

Jonathan Bavonga

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