Des affrontements ont éclaté, depuis samedi 22 avril 2023, entre deux factions des groupes armés CODECO et FPIC, dans plusieurs villages des chefferies de Babelebe et Baboa Bokoe, en territoire d’Irumu. Pendant ce temps, l’armée régulière joue au sapeur-pompier, mais prévient ces miliciens.

Dans sa communication faite à la presse le mardi, mais parvenue à buniaactualite.cd ce mercredi 26 avril 2023, le porte-parole des opérations militaires en Ituri n’a pas caché ses « regrets » face à ces affrontements entre deux milices, engagées pourtant dans le processus de paix.

« Être dans le processus de paix, c’est respecter les aléas de ce processus, c’est respecter les actes des engagements unilatéraux. Faire le contraire, vous êtes auto exclus du processus », a rappelé le lieutenant Jules Ngongo.

Ces affrontements ont déjà fait une dizaine de morts, selon des sources concordantes. A cela s’ajoute des maisons incendiées et un déplacement massif de la population des villages qui sont transformés à un champ de bataille entre des éléments CODECO et FPIC.

« (…) nous observons les dommages collatéraux, c’est-à-dire il y a eu le déplacement de nos populations », a dit le communicateur du gouverneur militaire de l’Ituri, province sous état de siège depuis près de 2 ans.

Les invitant à cesser avec ces affrontements, le lieutenant Ngongo prévient néanmoins que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) vont s’interposer pour « imposer » la paix sans condition.

« Nous allons utiliser les mêmes force et mesure pour contraindre les attaques et représailles des groupes armés sur notre sol. Notre sol ne peut en aucun cas constituer le terrain des hostilités entre les groupes armés », a-t-il prévenu, indiquant que c’est la dernière chance accordée à ces porteurs illégaux d’armes, encouragés à rejoindre le processus de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).

A l’heure actuelle, la société civile de la chefferie de Babelebe, plaide pour le renforcement du dispositif sécuritaire dans cette partie du territoire d’Irumu, proche de la ville de Bunia.

« La population de la chefferie de Babelebe se demande quelle est la raison qui a poussé CODECO de faire l’incursion dans l’entité de la chefferie de Babelebe alors que le problème a commencé dans une autre chefferie. Alors qu’on renforce la sécurité avec la présence des FARDC, car ils sont entrain de faire bien leur boulot », a dit Kato Kiza, répondant de la structure citoyenne locale qui est intervenu au micro de nos confrères de Canal Révélation Bunia.

David Ramazani

Leave A Reply

error: Content is protected !!
Exit mobile version