En séjour à Kinshasa depuis près de trois (3) semaines, le président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri a tous ses sens tournés vers la Province, où les groupes armés ont accentué les violences ces derniers jours.
Dans son message parvenu à buniaactualite.cd ce lundi 27 mars, le chef de l’organe délibérant de l’Ituri a exprimé, sous un ton émotif, son indignation face au récent cas des violences. “Encore des morts en Ituri, le sang ne cesse de couler, les larmes nous épuisent”, avant de s’expliquer sous cet angle.
” Dans le territoire de Mahagi, un jeune homme a été coupé, un sujet lendu éventré à Lidda, aussi quelques lendus enlevés entre Iga-barrière et Nizi sont portés disparus jusqu’à aujourd’hui. Tous par les éléments identifiés soit Zaïre ou Mazembe. Du côté CODECO, un présumé bandit brûlé vif à Kpandroma, sous le regard impuissant de la PNC de la place, une attaque meurtrière dans la région de Drodro, qui a fait 4 morts et d’autres dégâts. Au moins 17 passagers enlevés dans la région de Bambu, qui seraient tous exécutés. Dans moins de 100 jours de l’année 2023, l’Ituri a déjà enregistré plus de 330 morts.”, se plaint -il.
Selon Siméon Banga, car c’est de lui qu’il s’agit, les groupes armés, qui se disent des lions et des lous en Ituri, devraient à chaque fois éviter de se rabattre sur des lapins sans défense, qui en payent injustement les prix.
Il souhaite le choix d’autres moyens pour résoudre les problèmes, qui divisent les ituriens que de recourir toujours à la violence, qui ne cesse de détruire cette province.
“Nous pouvons aussi faire, comme d’autres société, en choisissant des moyens non violents pour résoudre nos problèmes.”, pense le numéro 1 de l’Assemblée provinciale.
Et de chuter :
“Arrêtez de tuer, les violences, laissez vos armes, vos gleves. Prenez la houe pour cultiver les champs, les filets pour aller pêcher, des bêches et des pics pour aller creuser de l’or, utilisons nos forces, intelligences pour travailler”, renchérit-il.
Il sied de signaler ici que les langues ne s’accordent entre l’armée et certaines autorités de base sur le bilan de récent carnage des passagers en provenance de Bunia par la milice CODECO. Certains évoquent dix sept (17) morts et d’autres disent attendre le résultat des enquêtes.
Aimerance NDJIVE
