La concession minière de la société Mongwalu Gold Mining MGM située près de la commune rurale de Mungwalu, à plus de 85km au nord de Bunia dans le territoire de Djugu est envahie par des exploitants chinois à la recherche de l’Or.
La nuit de ce lundi 20 septembre 2021, un groupe de chinois munis de 5 machines excavatrices ont été arrêtés par les agents de sécurité de MGM ainsi que la police des mines alors qu’ils se rendaient dans les localités de Andisa, Mbau 2, Mayibaze et Kanana en groupement Mabilindey.
“ On les a arrêté vers 2 heures du matin au quartier Shun1 dans la commune de Mongwalu, précisément sur le pont dénommé Big Pay, lorsqu’ils voulaient échapper par une route de raccourci, sans tenir compte du poids de leurs angins lourds ” témoigne Cephas Daniel, vice-président de la jeunesse locale, joint par buniaactualite.com
Ce dernier qui craint une possible confrontation entre les deux parties, appelle les expatriés chinois à “ dialoguer avec MGM, détentrice des titres d’exploitation et ensuite s’engager à respecter le cahier des charges de la communauté locale ”.
Ceci au lieu de chaque fois aller exploiter nuitamment et en cachette les minerais dans un site détenu par la société MGM.
Il a en outre lancé un appel au gouvernement tant provincial que national, les députés élus de la région, le ministre des mines, à vite s’impliquer dans ce dossier afin de prévenir un possible conflit.
MGM qui a acquis des titres d’exploitation depuis plusieurs années dans cette entité, n’a jamais démarré l’exploitation industrielle de l’Or qu’elle avait pourtant annoncé.
Du coup, les communautés locales n’ont cessé de dénoncer la léthargie de cette société sud-africaine ainsi que le manque de retombées en termes de projets sociaux en faveur des habitants, notamment la réhabilitation des routes, la construction des écoles et centres de santé.
De leur côté, plusieurs exploitants chinois pillulent la zone malgré l’insécurité causée par l’activisme accru des groupes armés, notamment CODECO.
Avec des machines et des produits chimiques, ces étrangers s’adonnent souvent à une exploitation sauvage, qui ne respecte ni l’environnement, ni l’écosystème local et leurs activités ne profitent pas souvent aux communautés autochtones en termes de projets.
La Rédaction
