Tous les enfants âgés de 5 à 17 ans doivent être protégés des tâches qui pourraient nuire à leur santé ou à leur développement physique, moral, ou encore compromettre leur éducation, une recommandation de l’UNICEF.

A Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, le constat est amer, l’avant comme l’après-midi, les enfants sont visibles sur les principales artères entrain d’exercer de petites activités commerciales.

Des bananes, ananas, citrons et autres fruits, des jus, des légumes, des œufs, des beignets, sont les produits alimentaires les plus fréquemment commercialisés par des jeunes mineurs.

La plupart de ces enfants ont l’âge qui varie entre 9 et 15 ans.

Les uns se livrent à ce business précoce au sortir de l’école ou avant d’y aller, et pour la plupart sur demande de leurs parents.

« Ce sont les ananas de maman, elle est à la maison. Je suis d’abord parti à l’école avant de venir ici. Ça m’aide aussi pour le payement des frais scolaires » explique un enfant de 12 ans rencontré par buniactualite.com

Tout en reconnaissant que les enfants doivent être initiés à certains travaux pour leur vie future, la société civile de l’Ituri interrogée à ce sujet estime néanmoins que cela doit se faire selon les tranches d’âges et dans le respect des prescrits de la loi.

Maitre Jean Marie Ezadri son vice coordonnateur propose plutôt une approche technique aux acteurs intervenants dans le secteur de l’encadrement des enfants pour pallier à ce problème lié selon lui à la réalité sociale.

Ce juriste de formation qualifie de “mauvaise” cette exploitation économique des enfants par leurs propres parents, ce qui a pour conséquence d’après lui, l’abandon précoce des classes par ces derniers.

« Il ne faut pas exposer l’enfant parce que la vie vous y oblige. Dès que l’enfant a de l’argent en main, il peut avoir le goût de l’argent et abandonner les études » soutient-il.

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Face à la pauvreté galopante due à une faible production et à une économie nationale déficitaire, sans compter le manque d’une politique de développement et l’insécurité chronique, ainsi que le chômage des parents, les enfants sont ceux qui payent le lourd tribu.

Certaines familles en Ituri sans ressources, principalement les déplacés de guerre, sont parfois obligées de recourir à des solutions qui cloueraient au sol l’avenir de leurs enfants.

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Verite Johnson

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