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    Pendant sa mission d’itinérance dans certaines entités de Djugu et Irumu ce mardi 13 décembre 2022, le gouverneur militaire de la province de l’Ituri a accordé la parole à certains habitants qui se sont exprimés à cœur ouvert.

    C’est le cas d’un jeune de Nizi, qui a rappelé au lieutenant-général Luboya N’Kashama Johnny ses « vieilles promesses » non respectées.

    Monsieur Kabaseke, comme l’on peut entendre dans une séquence vocale parvenue à buniaactualite.cd, a d’abord soulevé la question de la route, axe Iga-barrière- Nizi jusqu’à Mongbwalu qui est dans un état de délabrement très avancé. Il a ensuite déploré l’intervention tardive des forces armées lors des attaques des éléments de la CODECO contre la population dans cette contrée.

    Lorsque nous avons été attaqués l’autre fois, nous n’avons pas vu vos militaires ici venus de Bunia, sauf l’intervention de quelques PM (Police Militaire) qui sont non loin d’ici. La guerre actuellement est politisée, des militaires et les CODECO sont tous impliqués ”, a-t-il dit avant de rappeler : “ vous nous avez promis terminer la guerre dans deux semaines, mais il nous semble que ça vous a dépassé ”.

    Le gouverneur militaire n’a pas été, de son côté, sans réponse face aux inquiétudes de cet habitant.

    Tu dis que la guerre nous a dépassé, tu veux faire comme le M-23 ? ”, lui a-t-il demandé avant de poursuivre :

    Monsieur Kabaseke tu peux alors aller sur cette coline, une fois là-bas commence une guerre et tu vas voir si la guerre nous a dépassé, ose de le faire ”, a lancé le numéro un de la province de l’Ituri lors de son meeting sur place.

    Dès sa prise de pouvoir au début de l’état de siège en Ituri, le gouverneur Luboya avait promis d’être « sans état d’âme » contre les groupes armés et ceux qui jouent à la déstabilisation de la province. Plus d’une année après, des miliciens continuent encore à déstabiliser certains coins de cette partie du Nord-Est de la République démocratique du Congo.

    Sous état de siège, les groupes armés CODECO et FPIC ont signé, sous la facilitation de la MONUSCO et des leaders communautaires, des actes d’engagements unilatéraux pour la cessation des hostilités mais qui, pour certains, ne sont pas « respectés » intégralement.

    A signaler que les régions minières sont encore secouées par l’activisme des groupes armés qui se battent parfois pour assurer le controle des carrés miniers. La population civile est aussi tuée, contraignant plusieurs personnes à vivre en état de déplacement.

    Marcus Jean Loika

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