Malgré la récente signature d’un énième cessez-le-feu, des groupes armés locaux dont la CODECO continuent d’être cités comme auteurs des exactions en Ituri où est annoncé le chef de l’État. Kinshasa prévient : « Fini la récréation ».

Le ministère de la Défense nationale et des anciens combattants veut « en finir » avec le phénomène des groupes armés en Ituri. La seule façon d’éviter « la force de la République » est de se ranger du côté de ceux qui choisissent la paix. Mercredi 22 mai 2024, une mise en garde est lancée à ceux qui vont de nouveau reprendre les armes pour endeuiller la province.

« On est fatigué, il est temps d’appliquer la force », déclare d’un ton ferme Samy Adubango, vice-ministre de la défense nationale relayant le message de son patron Jean-Pierre Bemba. Pour lui, l’arrivée imminente du chef de l’État en Ituri « ne doit pas être sapée », pas surtout par les signataires des accords de paix.

« Les groupes armés se sont engagés sincèrement devant Dieu, devant les Ituriens meurtris qu’eux-mêmes ont tués. » Je pense qu’on n’a pas de temps à perdre, on doit appliquer la loi de force publique. On est fatigué, l’armée doit faire son travail, insiste Adubango dans les propos relayés par sa cellule de communication.

Le mois dernier (avril 2024), les principaux groupes armés de l’Ituri ont signé, à l’issue d’un dialogue inter-iturien, un énième accord de cessation des hostilités. Quelques semaines après, le sang n’a pas cessé de couler en Ituri. D’un côté, les rebelles ADF, de l’autre des membres des groupes armés locaux. L’hypothèse de manipulation et de tireur de ficelle n’est pas à écarter.

« Il y a beaucoup de secousses après ce dialogue (…). Il y a le tireur de ficelle de l’intérieur et de l’extérieur… Ils vont répondre de leurs actes. Ça, je le dis sans macher les mots, fini la récréation, celui qui va oser prendre les armes comme ils en ont l’habitude, on va appliquer la loi de force publique, renchérit le vice-ministre de la défense.

« Nous devons terminer avec cette bêtise », conclut le seul fils Iturien dans le gouvernement sortant patronné par Sama Lukonde. La tuerie des civils n’a pas cessé en Ituri, 3 ans après l’état de siège, ce régime spécial instauré par le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi pour restaurer la paix et la sécurité à l’Est de la RDC, particulièrement en Ituri et au Nord-Kivu.

Rédaction

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