Djugu reste jusqu’ici le territoire le plus affecté par le conflit armé. Cela depuis la naissance de la milice CODECO en 2017. Des opérations militaires menées contre ces miliciens, auxquels s’ajoutent ceux de Zaïre depuis l’instauration de l’état de siège à mai 2021 ont été subitement arrêtées. Mais semble-t-il, la « récréation » est sur la voie d’être « stoppée ».

Dans une province où quasiment toutes les couches ne réclament que les opérations contre ceux qui endeuillent l’Ituri, le Lieutenant-Général Luboya N’Kashama a tenu à s’expliquer notamment en répondant à la question : « Pourquoi les opérations militaires ont été arrêtées contre la CODECO et Zaïre à Djugu?»

D’après l’autorité provinciale, son commandement était accusé de «l’utilisation disproportionnée des forces». Il évoque aussi «les dégâts collatéraux» causés lors des opérations car, renseigne Luboya, des miliciens se cachent dans la population.

« Maintenant, nous allons reprendre »

Mardi 13 juin 2023, devant la presse de Bunia, le gouverneur de province a tenu des propos qui, visiblement, font entendre que la récréation est finie.

Maintenant que les tueries se poursuivent, le gouverneur Luboya dit avoir reçu l’aval de reprendre les opérations militaires contre tous ces miliciens qui enduillent la province.

Au-delà de l’artillerie, des hélicoptères seront de nouveau mis à contribution.

“Vous savez qu’une bombe que je suis en train d’utiliser pour aller traiter une cible, je dois la justifier ?” révèle le patron de l’état de siège en Ituri dans des propos recueillis par buniaactualite.cd.

Les FARDC sous état de siège ont été largement félicités pour les opérations menées contre les miliciens à Bambu, Kobu, Nyagarai, Fataki Libi etc. Là, même des hélicoptères étaient mis en contribution.

“Je vous ai prévenu, nous allons reprendre la même chose. Nous avons pris la communauté nationale et internationale en témoin. Vous nous avez reproché…on s’est arrêté et voilà ce qui se passe, nous allons reprendre ? Oui reprenez”, a-t-il rassuré, mais la date de cette reprise demeure encore un peu « non précise ».

Malgré des accords signés, les miliciens surtout CODECO, n’ont pas cessé de tuer des civils en Ituri. À cela s’ajoutent les rebelles ADF du côté Irumu et Mambasa. Des civils sont tués quasiment chaque semaine.

Rédaction

Leave A Reply

error: Content is protected !!
Exit mobile version