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    Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi s’est entretenu, le jeudi 16 mars, avec la délégation des chefs coutumiers, société civile, notables et autres venue de la grande Orientale dont la province de l’Ituri. Plusieurs questions ont été abordées par le garant de la nation dont celles liées à l’état de siège.

    Alors que des voix s’élèvent régulièrement pour demander la levée de ce régime spécial, le chef de l’État congolais s’est défendu devant ces ressortissants indiquant que l’état de siège « n’est pas son invention ».

    Il attribue cependant le pouvoir à la population de l’Ituri qui elle-même a demandé ce régime pour « éventuellement » mettre fin à l’insécurité qui secoue sa province.

    (…) Nos amis de l’Ituri sont ici. Vous m’avez donné l’idée de mettre en place cet état de siège. Comme c’est vous-mêmes qui l’aviez demandé et vous dites maintenant que vous n’en voulez plus, vous êtes souverains », a-t-il lancé.

    A lui de poursuivre :

    On va faire comme avant lorsque vous avez demandé l’état de siège, mettons nous autour d’une table pour en discuter ”, préconise le président Tshisekedi.

    Le commandant suprême de la PNC et des FARDC, évoque l’agression Rwandaise sous couvert du M23 au Nord-Kivu et la persistance de l’insécurité en Ituri, comme cause de prorogation continuelle de cette administration spéciale. Ce qui, selon lui, a même provoqué la non tenue de la table ronde avec les députés, société civile et l’armée, initialement annoncée pour statuer sur l’avenir de l’état de siège.

    Reconnaissant la présence des rebelles étrangers dont ADF en Ituri, Félix Tshisekedi a aussi tenu à différencier les guerres de l’Ituri et celles du Nord-Kivu.

    Au Nord-Kivu nous faisons face à une agression barbare par un pays voisin, tandis que, en Ituri c’est plutôt une guerre communautaire (…) ce n’est pas une agression orchestrée, inspirée par les étrangers“, a-t-il mentionné devant les ressortissants de la Grande Orientale.

    L’Ituri est sous état de siège depuis mai 2021. Autant pour la province voisine du Nord-Kivu. Cette administration spéciale confiant tous les pouvoirs aux militaires et policiers n’a pas réussi, jusque-là, à mettre fin à l’activisme des groupes armés. Malgré la signature des actes d’engagements unilatéraux pour la paix par certaines milices, les hostilités n’ont pas pourtant pris fin. Des civils continuent à être, régulièrement, tué. Parfois, des éléments de l’armée régulière sont aussi attaqués par ceux qui pourtant se disent être en « processus de paix ».

    Verite Johnson

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