Honorable Pierre Claver Bedidjo, deputé MLC élu de Djugu
Photo ©Luc Malembe
Le ministre provincial de l’intérieur et sécurité, Etienne Unega était ce vendredi devant les députés provinciaux pour répondre à la question orale avec débat lui adressée par l’honorable Bedidjo Pierre Claver au sujet de la multiplicité des barrières et les perceptions illicites qui en résultent sur quasiment toutes les routes de la province.

Dans un tableau synoptique dressé par le ministre lui-même, il énumère plus de 66 barrières recensées dans les cinq territoires que compte l’Ituri, admettant que parmi elles certaines sont légales, d’autres illégales et que dans les deux cas des perceptions illicites y sont rapportées. Ce chiffre est cependant qualifié de minime par les élus du people, estimant que le vrai nombre pourrait dépasser la centaine.

« Nous avons invité tous les services concernés par l’établissement des barrières illégales ou des perceptions illicites, ils sont à plus de 25 services. Nous les avons mis en garde et des sanctions sévères seront prises à l’encontre des récidivistes ou des récalcitrants » a déclaré Maitre Unega, dans sa réplique.

Une réplique qui visiblement n’a pas convaincu les élus provinciaux.
En réaction, le député Milton Lonu a froidement chargé M. Unega, le rendant responsable de tout ce qui se passe dans son secteur :

« Pouvez-vous nous dire, excellence Monsieur le ministre de l’intérieur, quel genre de relations vous entretenez avec la DGRPI, l’armée, la PNC, la DGM, l’ANR et tous ces autres services tracassiers ? N’y a-t-il pas complicité ou laxisme de votre part devant toutes ces bavures qui sont commises d’ailleurs en toute impunité ? » Lui a demandé cet élu de Djugu.

Le patron de l’intérieur provincial a demandé et obtenu 72 heures pour revenir devant l’hémicycle de cet organe délibérant en vue de répondre aux nombreuses préoccupations des députés sur cette question de grande importance, selon qu’ils l’ont reconnu eux-mêmes.

La multiplicité des barrières et la tracasserie routière bien que n’étant pas une réalité exclusive de l’Ituri, connait cependant une ampleur inquiétante ici.
Plus de 25 services érigent des points de perception parfois de manière illicite, alors qu’une ordonnance présidentielle avait fixé leur nombre à seulement 7, notamment la DGDA(direction générale des douanes et accises), la DGM(direction générale des migrations), l’OCC(office congolais de contrôle), le service de l’hygiène aux frontières(PNHF), la Police des frontières, l’ANR(agence national des renseignements) et le service d’intelligence militaire(DEMUAP).

La Rédaction

Leave A Reply

error: Content is protected !!
Exit mobile version