L’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH) en territoire de Mambasa, en province de l’Ituri, au nord-est de la RDC, a livré ce samedi 1er février 2025 le bilan des atrocités commises par des hommes armés, dont les présumés combattants des Forces démocratiques et alliées ADF, en 2024.
D’après le rapport annuel de monitoring de l’année 2024 de cette structure de défense des droits de l’homme sur les violations des droits humains, cette structure a documenté 1 1.322 (mille trois cent vingt-deux) personnes massacrées par les ADF Nalu, au côté de 103 personnes portées disparues.
Le bilan matériel fait état de 10 motos incendiées, de 36 maisons réduites en cendres. A cela il faut ajouter 90 cas d’arrestation arbitraire, 15 cas de détention illégale, 66 cas de cambriolage nocturne et de vol à main armée, de 112 cas de vol de produits champêtres, de 43 cas de justice populaire, de 11 cas de fusillade, de 5 cas de viol sur mineur, de 16 cas de recrutement de mineurs dans les groupes armés Wazalendo.
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L’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme constate que le respect des droits humains est loin d’être respecté dans la chefferie des Babila Babombi, principale région du territoire de Mambasa qui a fait l’objet de son monitoring.
Face à ce tableau sombre, dans sa communication du jour, cette structure a formulé une série de recommandations :
1) La restauration de l’autorité de l’État dans les zones qui ont été secouées par les atrocités des ADF.
2) Recycler certains agents de l’ordre et impliquer les autorités compétentes pour arrêter cette hémorragie par rapport aux cas de viols, de fusillades et autres.
Notons que l’année 2024 a été marquée par les multiples attaques des ADF en chefferie de Babila-Babombi au sud de Mambasa faisant des morts, des disparus aux côtés d’autres dégâts collatéraux.
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Aucune source officielle n’a encore commenté ces chiffres jusque-là, pendant que cette partie de la province de l’Ituri est toujours placée sous état de siège.
Yves Romaric Baraka