Le gouvernement de la République démocratique du Congo semble avoir “ouvert la porte” aux miliciens locaux pour s’enrôler au sein de l’armée régulière, les FARDC.

En effet, le compte rendu de la 77ème réunion du conseil des ministres ténue le vendredi 18 novembre 2022 révèle que « certains patriotes civils comme combattants des groupes armés en attente du processus P-DDRCS, manifestent leur intérêt à appuyer les FARDC dans la résistance contre les agresseurs », renseigne ce document consulté par buniaactualite.cd

Prenant acte de ce rapport, le conseil a indiqué cependant, « qu’une étude préalable sera menée et une organisation crédible pour éviter tout retournement devra être mise en place ».

Une porte fermée à gauche, ouverte à droite

Pourtant, l’Assemblée nationale interdisait l’intégration, le mixage et le brassage des éléments rebelles dans les Forces Armées de la RDC. C’était au cours de sa plénière du mardi 08 novembre 2022. Une recommandation qui a même été adoptée à l’unanimité par la plénière. Un imbroglio ?

L’Ituri en alerte

Ce mercredi 23 novembre 2022, une vidéo montrant des présumés éléments de la milice CODECO, a fait le tour des réseaux sociaux. Selon plusieurs sources, il s’agit des éléments de ce groupe armé en partance pour le centre de formation de Kitona en vue de s’enrôler dans les FARDC.

« Bonne nouvelle du jour en Ituri, certains éléments de la milice CODECO acceptent de quitter leur maquis à Djugu pour la formation militaire à Kitona et défendre le pays face à l’agression rwandaise. Ici, l’appel nominal des troupes » a commenté sur son compte Twitter, le journaliste Serge Sindani qui a relayé cette vidéo devenue virale.

Une information très vite démentie par le gouverneur militaire de l’Ituri. D’après le Lieutenant Général Luboya N’Kashama Johnny, il s’agit plutôt du processus de désarmement qui selon lui, n’est pas à confondre avec le recrutement au sein de l’armée loyaliste.

En effet après l’appel du chef de l’État Felix Tshisekedi lors de son adresse à la nation le 03 novembre dernier, la mobilisation des jeunes était totale surtout à l’Est de la RDC.

Plusieurs filles et garçons ont répondu présent, en s’enrôlant dans l’armée, mais Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement prévient :

“Pour qu’ils soient prêts à aller au front, il faut six à neuf mois de préparation” a-t-il soutenu avant d’affirmer que « reconstruire une armée est une activité qui prend beaucoup de temps, une tâche ardue et budgétivore ».

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Verite Johnson

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