Nord-Kivu : après l’appel du chef de l’Etat, des jeunes s’enrôlent au sein des FARDC

Au total, deux mille huit cent vingt-six (2826) jeunes ont répondu à l’appel du chef de l’État congolais, celui de rejoindre le rang des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour défendre le pays qui fait face à l’agression du Rwanda camouflé derrière les terroristes du Mouvement du 23 Mars (M23).

Une statistique livrée à la presse ce samedi 5 novembre 2022 par le directeur chargé de recrutement au sein de l’armée régulière à la 34e région militaire lors des entraînements de ces recrues. Ces dernières sont notamment enregistrées dans la ville de Beni et celle de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Le colonel Faustin Ndakala, car c’est de lui qu’il s’agit, contextualise cette venue à l’appel du commandant suprême des forces armées en RDC.

“ C’est une mobilisation générale de la province du Nord-Kivu. Cette jeunesse est venue répondre massivement à l’appel du chef de l’État qui, il y a 48 heures, a demandé à ce que la jeunesse puisse se joindre à l’armée car le pays est agressé. Et voilà justement, depuis ce matin jusqu’à maintenant, nous sommes au-delà de 808 jeunes garçons et filles qui ont répondu présents à cet appel”, explique-t-il.

Ce chiffre se trouve corroborer par les jeunes de la ville de Beni qui ont été recrutés. Celui-ci renseigne que ceux-ci attendent leur identification et d’autres renseignements complémentaires.

“ À Beni, pour ce qui est du Grand-Nord, il y a 2018 qui viennent d’arriver, de rejoindre le camp Chiko à Beni. Ils attendent leur enregistrement. L’étape qui va suivre, c’est pour l’identification de ces jeune. Qui sont-ils? Sont-ils des congolais? ” ajoute le chargé du recrutement.

Le colonel Faustin Ndakala, tout en félicitant les parents de ces jeunes qui ont accepté à ces derniers de servir sous le drapeau pour barrer la route à l’ennemi, souligne que les recrutements se poursuivent sur l’ensemble du territoire national.

Certains jeunes interrogés se disent « prêts » à défendre l’intégrité du territoire qui se trouve menacée par le Rwanda dans le territoire de Rutshuru.

“ Nous venons répondre à l’appel du chef de l’État de défendre notre pays qui est agressé par le Rwanda. Nous allons nous battre pour protéger nos familles. Nous ne pouvons pas accepter que notre pays soit envahi par les rebelles en notre présence sans rien faire ”, ont-ils témoigné.

Rappelons ici que c’est lors de son discours à la Nation le 3 novembre que le Président Félix-Antoine Tshisekedi a appelé à une « grande mobilisation » pour faire face à l’agression de la République Démocratique du Congo après « l’échec » de la diplomatie.

Guerschom Abasi depuis Goma